Réduction des membres du gouvernement : une exigence du FMI

LIBREVILLE (Equateur) – Nommé Premier ministre dans la nuit de vendredi 11 janvier dernier, Julien Nkoghé Békalé, vient de rendre public la liste de son gouvernement, qui compte 37 membres contre 41 du gouvernement sortant, conformément aux attentes du Fonds monétaire international (FMI), qui suit de près la politique d’assainissement des finances publiques du pays.

 

Le nouveau gouvernement gabonais compte 37 membres, contrairement à celui de l’ancien Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, qui en comptait 41. Soit 4 ministres en moins que le précédent gouvernement. Il est composé de 11 ministres d’Etat, 18 ministres et 8 ministres délégués. Ce gouvernement qui était très attendu, est constitué du ¾ des membres du gouvernement sortant, avec seulement 9 nouveaux visages inconnus, sinon peu connus des gabonais.

 

Mais selon certains observateurs de la vie politique et économique du Gabon, la réduction de l’effectif gouvernemental par le nouveau locataire de la Primature, aurait été influencée par le FMI, qui aurait sommé les dirigeants gabonais d’assainir les finances publiques du pays, s’ils souhaitaient que l’institution financière mondiale continue d’octroyer des prêts au Gabon. Des allégations fondées, d’après un haut cadre de l’administration publique, qui a requit l’anonymat.

 

En effet, explique-t-il, « La réduction du train de vie de l’Etat, c’est-à-dire la réduction de la taille du gouvernement et leurs avantages, ainsi que la réduction de la masse salariale de la fonction publique, figuraient parmi les préalables que le FMI avait exigés à l’Etat gabonais ».

 

Toujours d’après notre source, « C’est pourquoi le gouvernement a annoncé l’année dernière, les mesures dites d’austérités, la suppression de plusieurs agences et bien d’autres. Et ce n’est pas fini car il faut s’attendre à d’autres mesures dont l’objectif est d’assainir nos finances publiques, afin de continuer de bénéficier des prêts du FMI en attendant la relance de notre économie », a-t-il confié.

 

Il est donc clair, au regard de ces explications, que Julien Nkoghé Békalé, n’a pas eu le choix. En réduisant l’effectif gouvernemental, après la mise en œuvre de certaines mesures dites d’austérité, il fallait montrer au FMI que le Gabon est un bon élève et qu’il est bien déterminé à relever son économie. Mais il fallait également envoyer un signal fort aux partenaires sociaux, notamment les syndicalistes qui, dans le cadre de la relance de notre économie, avaient demandé que la taille du gouvernement et ses avantages soient réduits. C’est désormais chose faite.

 

En réduisant la taille du gouvernement, Julien Nkoghé Békalé montre là sa bonne foi, à ouvrir les négociations avec les partenaires sociaux, afin qu’ensemble des solutions idoines soient trouvées pour relancer l’économie nationale.

 

Levi NGOMA

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