Gabon : Le Premier ministre affirme qu’il y a un énorme désordre à la Fonction publique

LIBREVILLE (Equateur) – Au cours d’un entretien accordé à la presse locale ce dimanche 3 décembre, le Premier ministre de la Transition, Raymond Ndong Sima, a reconnu l’existence d’une ‘’mafia’’ au Ministère de la Fonction publique, entretenu par certains agents publics qui seront sanctionnés.

 

« (…) Il y a un énorme désordre qu’on a découvert au Ministère de la Fonction publique. Et cela arrange certaines personnes ». C’est en ces termes que le Chef du gouvernement de la Transition, Raymond Ndong Simaa déploré la cacophonie qui existe au Ministère de la Fonction publique et qui a été clairement perçue par l’ensemble des gabonais lors du passage du ministre de tutelle, Raphaël Ngazouze, à l’émission Grands dossiers de Gabon 1ère.

 

Selon les explications du Premier ministre gabonais, plusieurs agents publics ne disposant pas d’attestation de prise de service, sont payés par la solde. Mieux, des attestations de prise de service ont la même date que celle qui se trouve sur leurs fiches bleues. De même, des faux diplômes ont également été découverts dans certains dossiers d’agents publics.

 

Toujours d’après Raymond Ndong Sima, près de 5000 embauches dans les domaines non autorisés ont été découverts. En effet, sur les 12000 recrutements enregistrés entre 2021 et 2023, 7000 seulement concernent les secteurs autorisés. Comment l’expliquer ? Qui a autorisé ces 5000 embauches ? Des  anomalies qui confirment bien l’existence d’une  »mafia » entretenue par certains agents du Ministère de la Fonction publique qui seront poursuivis pour répondre de leurs actes.

 

La Direction générale de la Fonction publique, la Direction des recrutements, le Comité de pilotage des recommandations de la Fonction publique, ainsi que les Directeurs centraux des ressources humaines (Dcrh) devraient être convoqués pour s’expliquer. Une enquête minutieuse du CTRI permettra sans nul doute de démasquer ces agents publics véreux et leurs complices.

 

Pour rappel, certains Dcrh avaient été interpellés, il y a deux ans, avant d’être écroués à la Maison d’arrêt de Libreville pour avoir vendu des postes budgétaires. Affaire à suivre !

 

 

Levi NGOMA   

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à notre Newsletter