Gabon : S’achemine-t-on vers une redéfinition du paysage syndical gabonais ?

LIBREVILLE (Equateur) – Depuis que le Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI) a recommandé la suspension des partis politiques, un silence significatif semble également s’être abattu sur les traditionnels syndicats de l’ordre ancien. 

 

Leur absence du terrain depuis le « coup de liberté » du 30 août 2023 révèle leurs liens étroits avec l’ancien régime. Pourtant, une ironie persiste : malgré leur silence apparent sur le terrain national, les mêmes figurent curieusement sur la liste des habitués des conférences internationales à Genève, et cette année ne fait pas exception.

 

Contrairement à ces syndicats traditionnels, seules Dynamique Unitaire (DU) et la Fédération des Travailleurs du Gabon (FETRAG) sont restées actives et visibles sur le terrain. Ces deux organisations professionnelles des travailleurs se sont distinguées en appelant à l’organisation des élections professionnelles.

 

Une initiative confirmée par le ministre du Travail, qui a annoncé que ces élections se tiendraient avant la fin de l’année 2024. « Il y a trop de pagaille dans le syndicalisme, » avait-il déclaré lors de l’émission « Les Grands Dossiers, » après avoir répondu à la question du secrétaire générale de la FETRAG, sur la date des élections professionnelles.

 

A l’évidence, la situation actuelle souligne une transformation progressive de la représentativité syndicale. Les syndicats qui étaient autrefois omniprésents semblent aujourd’hui désorientés et silencieux, ce qui laisse la voie libre à de nouvelles dynamiques.

 

Dynamique Unitaire et la FETRAG, en se montrant proactives et engagées, pourraient bien redéfinir le paysage syndical du pays.

 

Cette période de transition est cruciale. Les prochaines élections professionnelles seront déterminantes pour l’avenir du mouvement syndical, en clarifiant quelles organisations sont véritablement au service des travailleurs et capables de défendre leurs intérêts.

 

En attendant, la nécessité d’un renouveau et d’une réorganisation se fait de plus en plus sentir, promettant un avenir potentiellement plus structuré et représentatif pour le syndicalisme.

 

 

LA RÉDACTION

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