Gabon/Attribution des maisons aux déguerpis : Le Chef de l’État interpellé sur les listes des ayants droit
LIBREVILLE (Equateur) – Le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a récemment procédé à la remise des clés de logements aux personnes déplacées des bassins versants. Cependant, des allégations ont émergé concernant l’attribution de ces maisons à certains syndicalistes et activistes qui auraient été frauduleusement ajoutés sur les listes des bénéficiaires, apprend-on.
De nombreuses familles gabonaises, qui résidaient sur des terrains d’utilité publique, affectées par l’aménagement des bassins versants de Gué-Gué, Terre-Nouvelle et Lowé-IAI, ont été déguerpies par le gouvernement, il y a quelques mois.
En tant que Chef de la Nation, le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris l’initiative de reloger ces familles dans des logements sociaux disponibles ou en cours de construction à la cité de Bikélé Zong, témoignant ainsi de son engagement envers le bien-être de ses concitoyens.
Après une période d’attente nécessaire pour rendre ces logements habitables, certaines familles identifiées sur les listes des ayants droit, ont été contactées pour recevoir les clés de leurs nouvelles maisons des mains du Chef de l’État. Pour les autres familles, il faudra encore patienter.
Toutefois, la présence de certains syndicalistes et activistes parmi les bénéficiaires, a suscité des interrogations et des mécontentements auprès de certains déplacés.
Ces derniers, qui n’ont pas reconnu certains noms sur les listes, se demandent comment ces activistes et syndicalistes ont pu y figurer et qui a bien pu établir ces listes.
Face à cette situation, les familles évacuées, en particulier celles qui n’ont pas reçu de logements, ont exprimé leur demande au président de la République de suspendre l’attribution des maisons. Elles souhaitent ainsi clarifier la situation concernant les listes des ayants droit, craignant que des personnes mal intentionnées aient pu y introduire les noms de leurs proches, qui ne sont pas concernés.
Cette demande de transparence souligne l’importance d’une gestion rigoureuse de ce dossier, afin que les maisons reviennent aux véritables bénéficiaires. Les pratiques de l’ancien système doivent prendre fin.
De même, s’il est avéré que des noms aient été introduits frauduleusement sur les listes des ayants droit, que les responsables soient sévèrement sanctionnés. Une situation qui devrait néanmoins interpeller le ministre de l’Habitat et sa collègue des Affaires sociales.
LA RÉDACTION
