Gabon/L’Oliguisme : « Ce que je retiens de ce chef- d’œuvre », Francis Edgard Sima Mba 

LIBREVILLE (Equateur) – L’Oliguisme est une doctrine de refondation politique née de la transition gabonaise d’août 2023, avec vocation nationale et continentale. Cet essai politique et doctrinal qui compte 17 chapitres, est l’œuvre d’Alain Simplice Boungoueres. Il est présenté par Francis Edgard Sima Mba, doctorant en Histoire des Relations Internationales, analyste politique et consultant international MCCA. Lecture.

 

Une œuvre nécessaire pour comprendre un moment de bascule historique

 

Ce livre est un événement éditorial et intellectuel dans l’histoire contemporaine du Gabon. Rédigé avec la précision de l’analyste, la clarté du pédagogue et la sensibilité du patriote, L’Oliguisme d’Alain Simplice Boungoueres se présente comme une charpente idéologique pour penser, organiser et projeter l’avenir du Gabon post-2023.

 

Ce n’est pas une chronique des faits, ni un simple témoignage engagé : c’est une doctrine politique originale, articulée, documentée, fruit d’un travail rigoureux d’analyse, de synthèse et de projection.

 

Critique littéraire : un essai structuré, clair et porteur d’une vision

 

Sur le plan formel, le livre impressionne par sa structure méthodique. Les 17 chapitres, logiquement agencés, forment une trajectoire claire : de la genèse conceptuelle à la pérennisation politique. L’auteur y fait preuve d’un style sobre et dense, qui évite l’effet pamphlétaire tout en maintenant une puissance évocatrice.

 

Le texte alterne analyse théorique, référence historique, observations empiriques et propositions pratiques, avec un équilibre maîtrisé entre engagement personnel et recul critique.

 

L’écriture est accessible sans sacrifier la profondeur : chaque chapitre peut se lire comme une note stratégique autonome, tout en s’inscrivant dans une vision globale de transformation républicaine.

 

Critique scientifique : une contribution originale à la pensée politique africaine

 

D’un point de vue académique, L’Oliguisme est une contribution innovante à la science politique africaine contemporaine. Alain Simplice Boungoueres mobilise des concepts tels que la transition inclusive, la légitimité consensuelle, la justice transitionnelle, ou encore la gouvernance participative, pour les adapter à un contexte africain précis : celui d’un changement de régime pacifique, dans un pays longtemps marqué par la centralisation autoritaire.

 

La thèse de l’auteur est forte : la refondation n’a de sens que si elle est morale, inclusive, souveraine et enracinée. Il rejette la simple alternance et propose une mutation culturelle de l’État, fondée sur la responsabilité, la paix active et le respect du contrat social. En cela, ce livre peut figurer dans les bibliographies universitaires en sciences politiques, relations internationales, gouvernance et études postcoloniales.

 

Portée politique : un guide doctrinal pour les gouvernants africains

 

Politiquement, cet essai se lit comme un manuel stratégique pour toute transition post-crise, qu’elle soit démocratique, militaire ou hybride. L’auteur ne se contente pas de théoriser : il suggère des méthodes de gouvernance souples, efficaces et éthiques, qui répondent à l’exigence d’un peuple fatigué des ruptures inutiles et des promesses non tenues.

 

L’Oliguisme repose sur trois piliers politiques essentiels :

 

1. Le leadership stratégique et sobre du Général Oligui Nguema ;

 

2. La centralité de la paix comme outil de légitimation du pouvoir ;

 

3. La réhabilitation de l’État comme bien commun.

 

En ce sens, l’ouvrage dépasse le cas gabonais : il parle à tous les pays africains confrontés aux défis de la refondation post-crise, de la réforme institutionnelle, et de la restauration de la confiance.

 

Portée géopolitique : un modèle alternatif dans un monde fragmenté

 

Sur le plan géopolitique, L’Oliguisme apparaît comme une doctrine de souveraineté responsable, face à un monde multipolaire où les influences extérieures pèsent encore sur les trajectoires nationales africaines. L’auteur milite pour une diplomatie panafricaniste, qui refuse la subordination tout en recherchant des partenariats équilibrés.

 

En valorisant l’indépendance décisionnelle, le dialogue Sud-Sud, la coopération stratégique et la culture du respect mutuel, ce livre offre un cadre doctrinal à la redéfinition des relations entre l’Afrique et le reste du monde.

 

Portée sociale : inclusion, jeunesse, femmes, diaspora

 

L’un des apports majeurs de ce livre est son ouverture sociale résolue. L’Oliguisme y est présenté comme une refondation par le bas, qui valorise les contributions des jeunes, des femmes, des acteurs religieux, des partis, des ONG et des diasporas.

 

L’auteur insiste sur la nécessité de passer d’un pouvoir pyramidal à une gouvernance collaborative, où chaque force vive est partie prenante de la reconstruction nationale.

 

C’est une philosophie du contrat social renouvelé, qui inscrit l’inclusivité non comme un slogan, mais comme une méthodologie de légitimité durable.

 

Portée culturelle : renouer avec la mémoire, les langues, les valeurs

 

Enfin, L’Oliguisme est une œuvre profondément enracinée. Il ne s’agit pas d’un prêt-à-penser importé. Le livre valorise la culture nationale, la mémoire historique, les langues, les symboles, les figures inspirantes.

 

L’auteur rappelle que la construction politique sans enracinement culturel produit toujours des États fragiles. La réhabilitation de la spiritualité, des valeurs morales, de l’éducation et de la vérité dans les médias montre à quel point ce livre croit à la puissance civilisatrice du patrimoine africain dans la modernité.

 

En conclusion : un livre de référence, un auteur à suivre

 

L’Oliguisme est une œuvre rare, à la fois intellectuellement stimulante, politiquement utile, socialement fondatrice et culturellement salvatrice.

 

Alain Simplice Boungoueres y déploie la rigueur du chercheur, la vision du stratège et l’humilité du patriote. Ce livre est un outil de compréhension, un levier d’action, et un appel à la vigilance citoyenne.

 

Il mérite d’être lu, débattu, enseigné, partagé. Il mérite surtout d’être mis en œuvre.

 

 

LA RÉDACTION 

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