La Conasysed menace de mener des actions de déstabilisation dès ce mardi 26 février

LIBREVILLE (Equateur) – Face au silence du gouvernement, quant aux revendications des enseignants des promotions Eni-Ens et autres de 2015 et 2016, qui sont sans salaires depuis des années faute de postes budgétaires, la Conasysed qui a tenu un point de presse vendredi 22 février dernier à Libreville, a décidé de mener des actions d’envergure.

 

« Le délai accordé au gouvernement pour trouver une solution sans pression expire le lundi 25 février 2019 à minuit. Au de-là de cette date, nous allons mener des actions d’envergure qui doivent nous amener d’arracher à n’importe quel prix à payer, notre dignité méconnue jusqu’à ce jour, et nos salaires. Nous prenons à témoins la communauté nationale et internationale, que notre patience a atteint ses limites », a déclaré au nom des enseignants, Simon Ndong Edzo, le délégué général de la Conasysed.

 

Ces actions d’envergure que la Confédération nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed) entend mener, débuteront ce mardi 26 février à la cour de la cathédrale sainte marie de Libreville. A cet effet, la Conasysed appelle tous les enseignants à se rassembler, afin d’agir contre. « L’indigne situation faite aux enseignants des promotions Eni-Ens par la privation de leur salaire, ainsi que tous les enseignants dont les situations administratives sont bloquées volontairement par le gouvernement (…) car tous autant que nous sommes, avons l’obligation morale et civique de changer notre statut, sans qu’aucun d’entre nous attende que notre dignité, notre salaire tombe du ciel ou qu’il vienne seulement du sacrifice des autres… », a martelé le délégué général.

Les enseignants à la cathédrale sainte marie

Par ailleurs, Simon Ndong Edzo a marqué sa déception quant au silence du Premier ministre Julien Nkoghé Békalé, qui pourtant a été saisi le 12 février dernier. « Car comment comprendre que depuis le 7 février 2019, date à laquelle nous avons fait un communiqué de presse pour susciter la réaction du gouvernement quant à notre situation d’enseignant sans salaires depuis 2015. Ce gouvernement ne semble pas bouger le petit doigt. Est-ce à dire que nous ne sommes pas des citoyens qui méritent une considération de la part de ces gouvernants ? », s’est-il interrogé.

 

S’appuyant sur l’article 78 de la loi 1/2005 portant statut général de la fonction publique, sur l’article 6 de la loi 14/2005 portant code de déontologie de la fonction publique, et enfin sur l’article 18 de la loi 14/2005, la Conasysed a démontré encore une fois, que les revendications des enseignants qui font la grève de la faim depuis plusieurs semaines, sont légales.

 

Pour rappel, la Conasysed revendique entre autres, la régularisation de la situation administrative et financière des enseignants issus de l’Ecole normale d’instituteurs (Eni), de l’Ecole normale supérieure (Ens) et autres, des promotions 2015, 2016 etc, travaillant depuis de nombreuses années sans salaires faute de postes budgétaires. Le lundi 12 février dernier, elle a adressé à ce sujet, une correspondance au Premier ministre Julien Nkoghé Békalé, restée sans suite.

 

 

James RHANDAL

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