« Ali Bongo Ondimba a failli à sa tâche, il doit se retirer… » dixit RPM

LIBREVILLE (Equateur) – Une déclaration du porte-parole du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Alain Michel Mombo, au cours d’un point de presse ce lundi 17 juin à Libreville.

 

Le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), parti politique de l’opposition gabonaise dirigé par Alexandre Barro Chambrier, a tenu un point de presse ce lundi 17 juin à Libreville, afin de commenter l’actualité politique et socioéconomique nationale. Au cours de ce point de presse, le porte-parole du RPM, Alain Michel Mombo, s’est prononcé sur le discours à la nation du samedi 8 juin dernier, du président de la République, Ali Bongo Ondimba, à l’occasion du 10ème anniversaire du décès de feu Omar Bongo Ondimba, deuxième président de la République gabonaise.

 

D’entrée de jeu, la formation politique d’Alexandre Barro Chambrier, par la voix de son porte-parole, s’est étonnée des propos tenus par le président gabonais, le samedi 8 juin dernier, et qui déplorait l’incapacité de certains membres du gouvernement, à prioriser l’intérêt général, à faire preuve d’exemplarité, de probité et d’éthique, dans l’accomplissement de sa vision pour le développement du Gabon et le bien-être des populations.

 

Pour le RPM, cette déclaration du président Ali Bongo Ondimba, est un aveu d’échec de sa gouvernance, qui doit l’amener à démissionner. « Devant une opinion nationale et internationale interdite et retenant son souffle, Ali Bongo Ondimba pointe lui-même, les échecs de sa gouvernance stérile, orchestrée par son parti et son régime, enraciné au pouvoir depuis 1968, sous le haut patronage d’une incompétence multi décennale », a déclaré Alain Michel Mombo, porte-parole du RPM.

 

Toujours d’après  lui, par son discours, « … Ali Bongo Ondimba dénonce dans l’ordre et le désordre c’est selon, l’absence d’éthique dans l’action publique, réputée préalable à l’œuvre de transformation collective, la corruption qui gangrène les institutions, l’échec d’une classe politique égoïste, prédatrice, nuisible et stipendiée, peu soucieuse de l’intérêt général et dont il prend bien soin de s’extraire lui-même, la mauvaise gouvernance et son cortège de gabegies, l’absence de reddition des comptes, le modèle social malsain et inéquitable et, ébahis, on en oublie ».

 

S’agissant du remaniement ministériel, le parti politique d’Alexandre Barro Chambrier, estime que c’est un flop « serti d’incongruités tel ce ministère de la justice, désormais en charge des attributions traditionnellement dévolues au ministère de l’intérieur pour citer cet exemple baroque, où la même personne incarne la responsabilité conjointe de la répression et du jugement. On peut aisément deviner ce qui se profile en arrière-plan de cet attelage contre nature ».

 

Sur le plan socioéconomique, le Rassemblement pour  la patrie et la modernité s’est prononcé sur la dernière hausse des prix du carburant, qui est la deuxième en l’espèce sur l’année 2019. « Cette hausse des prix à la pompe, unanimement décriée par les gabonais, s’explique donc par les fluctuations du marché international et par l’arrêt du prix du carburant subventionné par les pouvoirs publics, suite à la libéralisation de ce secteur, résultant de la pression conjuguée du FMI et de la Banque mondiale sur le gouvernement du Gabon, pour contrepartie de leur aide. Car en effet rappelons que le gouvernement a signé certains accords avec des partenaires internationaux, qui le contraignent à une certaine discipline, notamment dans sa gestion des dépenses », a expliqué M. Mombo, avant de demander aux gabonais de se préparer à une nouvelle flambée des prix à la pompe, qui selon lui, va entrainer la baisse du pouvoir d’achat des ménages et augmenter la précarité.

 

En guise de conclusion, le RPM soutient que le discours du président gabonais, doit relancer le débat de la vacance du pouvoir. « Un examen médical s’impose incontestablement. Tous les artifices, tous les subterfuges, toutes les manœuvres et toutes les supercheries visant à l’écarter seront vaines. La perception d’un Ali Bongo Ondimba, instrumentalisé dans une théâtrale ‘’activité diplomatique’’ ne dupe personne, pas plus que le remède de choc annoncé pour traiter l’obésité gouvernementale glucosée, qu’il dénonce lui-même », a affirmé le porte-parole du RPM, Alain Michel Mombo, qui pense que le Gabon a besoin de tourner la page du pouvoir émergent, d’appliquer une offre politique alternative, que seuls les partisans de l’alternance et du changement sont capables de mettre en œuvre.

 

James RHANDAL

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