Plus de mille cartons d’huiles de moteur illégales saisis par la DGCC

LIBREVILLE (Equateur) – La direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), a effectué ce mardi 25 juin à Libreville, une mission de contrôle des huiles de moteur vendues par de nombreux opérateurs. Au terme de l’opération, c’est plus de mille cartons d’huiles de moteur illégales, qui ont été saisis par les contrôleurs de la DGCC.

 

La vente des huiles de moteur au Gabon, est assujettie aux normes édictées par la règlementation gabonaise en matière de qualité et de commercialisation. C’est donc pour s’assurer de la qualité de ces lubrifiants vendus par près de 600 opérateurs économiques, et lutter contre la concurrence déloyale, que le directeur général de la DGCC, Emmanuel Eyéghé Nzé et son équipe, ont effectué ce mardi 25 juin à Libreville, une opération de contrôle.

Le DG de la DGCC vérifiant le niveau de performance …

Au cours de cette opération dans plusieurs quartiers de la capitale gabonaise, plusieurs cartons d’huiles de moteur (essence et diesel) ne respectant pas la norme édictée par la règlementation gabonaise, notamment par le ministère des Hydrocarbures, ont été saisis par la DGCC, qui était assistée par les agents la direction générale des études et laboratoires dudit ministère.

 

« Il y a des normes qui sont fixées pour les huiles de moteur en République gabonaise. Et la DGCC dans ses missions de protection des consommateurs, nous sommes-là pour vérifier que les huiles qui sont vendues aux consommateurs respectent les normes. Car si ces huiles ne respectent pas les normes, elles représentent un danger pour l’environnement et pour le consommateur lui-même. Elles peuvent par exemple réduire la durée de vie d’un moteur et occasionner des drames tels que les accidents de la circulations », a déclaré Emmanuel Eyéghé Nzé, pour justifier le bienfondé de cette opération de contrôle.

 

S’agissant de la norme de performance des huiles de moteur qui doivent être commercialisées au Gabon, le DG de la DGCC, explique que le niveau de performance minimum requis pour une bonne huile de moteur, est de : API/SF pour l’essence et API/CD pour le diesel. En dessous de ces normes, l’huile de moteur vendue est de mauvaise qualité donc illégale. En clair, les huiles de moteur essence normées API/SA, SB, SC, SD, SE, sont toutes de mauvaise qualité. De même, les huiles de moteur diesel normées API/CA, CB, CC,  ne sont pas bonnes.

 

« Nous demandons aux consommateurs qui achètent les huiles de moteurs, de toujours vérifier le niveau de performance de ces lubrifiants », a souligné Emmanuel Eyéghé Nzé.

… des huiles de moteur saisies

Nonobstant le contrôle des huiles de moteur, la DGCC a également procédé au contrôle les documents autorisant aux commerçants de vendre ou d’importer ces huiles de moteur au Gabon. Que ce soit à la gare routière et STFO dans le 2ème arrondissement de Libreville, en passant par IAI dans le 5ème arrondissement et la Petit Paris dans le 3ème arrondissement, les vendeurs contrôlés, ne disposaient d’aucun agrément ou autorisation du ministère des Hydrocarbures.

 

Interrogé sur la provenance de ces huiles illégales, aucun n’a souhaité se prononcer. Pour Emmanuel Eyéghé Nzé, des investigations vont être menées pour remonter la filière et stopper le phénomène. « Si nous retrouvons ces produits sur le marché, c’est qu’il y a forcement quelqu’un qui les importe. Nous allons mener des enquêtes pour remonter la filière, en symbiose avec la direction générale des douanes, pour que le phénomène soit stoppé depuis les frontières », a confié le DG de la DGCC.

 

Au terme de cette opération menée par la DGCC, c’est plus de mille cartons d’huiles de moteurs de mauvaise qualité, qui ont été saisis. Les magasins de deux grossistes ont été fermés, et leurs propriétaires s’exposent à des amendes pour vente de produits illicites.

 

Rappelons que les modalités et les conditions d’importation et la commercialisation des lubrifiants en République gabonaise, sont fixées par l’arrêté n°00917/MMEPRH du 30 décembre 2005, et par l’arrêté n°491/MEFBP/MMEPRH du 7 mai 2007.

 

 

Levi NGOMA    

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à notre Newsletter