Quatre leaders des confessions religieuses du Gabon appellent le Pouvoir et l’élite politique au pardon et à la réconciliation

LIBREVILLE (Equateur) – Dans un message qui circule sur les réseaux sociaux, quatre leaders des confessions religieuses du Gabon, invitent le Pouvoir, l’élite politique et les populations, au pardon et à la réconciliation, pour éviter au pays de sombrer dans le chaos, au regard des vives tensions qui sont perceptibles sur le plan politique et social.

 

Il s’agit de Monseigneur Basile Mve Engone de l’Eglise Catholique Romaine du Gabon, d’Augustin Bouengone, président de l’Eglise évangélique du Gabon, de l’imam Oceni Ossa de la Communauté Musulmane du Gabon, et de Michel Francis Mbadinga, secrétaire exécutif  de la Communauté chrétienne pentecôtiste et charismatique de réveil, qui auraient adressé ce message de pardon et de réconciliation au Pouvoir, à l’élite politique et aux populations, à l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire du pays.

 

Pour ces directeurs de consciences, « Bien que s’adressant à toutes les filles et à tous les fils de notre pays de manière générale, c’est à l’élite politique de notre pays, à nos dirigeants et à tous ceux qui exercent une once d’autorité et un leadership sur les masses, à travers leurs fonctions, grades, rangs et qualités ; que ce soit au sein des institutions de la République, du gouvernement, des partis politiques, des syndicats, de la société civile y compris de nos propres communautés religieuses, que nous avons choisi de nous adresser », peut-on lire.

 

En tant que promoteurs de valeurs morales et spirituelles, les quatre leaders des plus grandes confessions religieuses du Gabon, expliquent que depuis trois ans, ils n’ont de cesse d’interpeller toutes les forces vives de la nation sur les « conséquences auxquelles s’expose une nation, lorsque son environnement sociétal est affecté par l’injure, la violence verbale, la méchanceté gratuite, l’intolérance, la désinformation et les propos qui véhiculent la haine et la division entre citoyens. La nation ne peut qu’être exposée à la disgrâce et aux malédictions que suscitent de tels comportements. Il est évident à la vue de ce que nous percevons aujourd’hui, que le Gabon a atteint un niveau de dangerosité… », soutiennent-ils dans cette lettre.

 

Aussi, appellent-ils au pardon et à la réconciliation, les acteurs politiques en particulier qui seraient responsables en grande partie des débordements, que nous constatons et du climat délétère dans lequel le Gabon est plongé depuis quelque temps. « Au moment où notre pays, le Gabon, va célébrer ses 59 ans d’indépendance, il est plus que temps que nous exhortions à nouveau nos compatriotes, peu importe notre statut dans la société, à la sagesse, au pardon et à la réconciliation », martèlent-ils.

 

Hormis le pardon et la réconciliation, Monseigneur Basile Mve Engone et les trois autres serviteurs de Dieu, demandent au Pouvoir, aux acteurs politiques et aux autres forces vives de la nation, de privilégier au-dessus de tout, « (…) la paix, la stabilité et la cohésion sociale, que nous avons connu depuis plus de 50 ans, qui nous ont permis de vivre ensemble dans la concorde et la fraternité (…) ».

 

Pour préserver ces acquis et éviter au Gabon de sombrer dans le chaos, les quatre leaders religieux demandent aux uns et aux autres, de veiller au respect mutuel et à la vie d’autrui, qui est le don le plus précieux que Dieu a donné à l’humanité toute entière. « Nous devons œuvrer ensemble à susciter un climat paisible et harmonieux, qui favorise et protège la cellule familiale, sécurise nos enfants et permet à chaque gabonais de vivre dans la quiétude, de vaquer librement à ses occupations pour son bien-être », disent-ils.

 

Toutefois, interrogés sur la crédibilité de ce message, certains pasteurs qui ont requis l’anonymat, ont affirmé ne pas être informé de l’existence de cette lettre qui selon eux, pourrait être un crack ou fake news que certaines personnes mal intentionnées voudraient faire porter aux leaders de ces quatre confessions religieuses.

 

Précisons néanmoins, que cette lettre qui n’est pas datée, porte les noms, les signatures et les cachets, des quatre leaders religieux. Affaire  suivre !

 

 

Levi NGOMA

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