Gabon/Grève générale dans le privé : Les syndicats du privé et du parapublic divisés !

LIBREVILLE (Equateur) – Alors qu’ils avaient annoncé avec d’autres syndicats qu’ils entreraient en grève générale dès ce jeudi 23 janvier à 00h, pour dénoncer  la réforme du nouveau code du travail, la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) de Philippe Djoula, et la Confédération gabonaise des syndicats libres CGSL) de Jean Claude Békalé, ont signé un accord avec le gouvernement ce mercredi 22 janvier à Libreville, sans que les autres syndicats ne soient informés. Conséquence, ces derniers qui disent ne pas se reconnaitre dans cette démarche, pourraient maintenir leur décision d’entrer en grève.

 

La grève générale annoncée par les syndicats du secteur privé et parapublic, pour protester contre la réforme du nouveau code du travail, pourrait ne plus avoir lieu ce jeudi 23 janvier à 00h. Pour cause, la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) de Philippe Djoula, et la Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) de Jean Claude Békalé, ont signé ce mercredi 22 janvier à Libreville, un protocole d’accord avec le gouvernement, sans avoir reçu au préalable l’autorisation des autres syndicats, qui dénoncent cette initiative unilatérale.

 

Dans ce protocole d’accord signé, le gouvernement et les deux partenaires sociaux (COSYGA et la CGSL) s’engagent à ouvrir une plénière sur la réforme du code du travail avec l’ensemble des parties ; La suspension du préavis de grève ; La mise en place d’un chronogramme qui sera fixé d’accord parties.

 

Peu après la signature de cet accord, Philippe Djoula et Jean-Claude Békalé ont échangé avec le Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, qui les a remerciés pour leur esprit patriotique. « Je vous remercie pour l’esprit patriotique. Vous avez véritablement montré que vous défendez les intérêts des travailleurs aux côtés du gouvernement, qui est le premier défenseur des travailleurs. Le Gouvernement ne posera aucun acte qui va à l’encontre des travailleurs », a déclaré le Chef du gouvernement.

 

Pour sa part, le secrétaire général de la COSYGA, Philippe Djoula, a déclaré que c’est au nom de l’ensemble des syndicats qui menaçaient d’entrer en grève générale jeudi prochain à 00h, qu’il a signé cet accord avec la CGSL. « C’est dire aux travailleurs, que la CGSL et la COSYGA qui sont les deux grandes organisations dans ce pays, au regard de l’accord de représentativité signé en mars 2007 (…), nous sommes donc désormais condamnés à travailler la main dans la main pour l’intérêt des travailleurs gabonais. Que les travailleurs nous fassent confiance, nous irons jusqu’au bout pour que sorte de là, un code du travail qui puisse arranger toutes les parties », a-t-il exprimé.

 

En réponse à cette déclaration, certains syndicats tels que l’ONEP et le SYNTEE+, ont déclaré à leurs adhérents et aux autres syndicats, ne pas se reconnaitre dans cette initiative des deux grandes organisations syndicales du pays. « Bonjour à tous, je suis Sylvain Mayabi Binet, secrétaire général de l’ONEP. Je ne me reconnais pas dans cette déclaration de presse. Restons calme pour l’instant. Une rencontre est prévue au siège de la CGSL à 17h ce jour pour un point général… », a dit M. Mayabi Binet.

 

Même son de cloche pour le SYNTEE+, qui soutient sur sa page facebook, décliner son implication dans le paraphe d’un soi-disant accord. « A cet effet, un service minimum a été mis en place pour la période allant du 23 au 27 janvier 2020 », rappelle le syndicat.

 

Toutefois, l’ensemble des syndicats sont actuellement au siège de la CGSL, pour entendre les explications de Philippe Djoula et Jean Claude Békalé, sur leur démarche. Au terme de cette rencontre, ils décideront s’ils doivent désavouer les deux centrales syndicales en maintenant leur grève générale dès ce jeudi, ou s’ils se soumettent à l’accord signé avec le gouvernement.

 

 

James RHANDAL

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