Gabon/Recensement agents publics : La seconde phase à Libreville s’est achevée vendredi dernier

LIBREVILLE (Equateur) – La seconde phase du recensement biométrique des agents publics retardataires, notamment ceux de Libreville, s’est achevée le vendredi 5 juin dernier. Une information confirmée par certains directeurs centraux des ressources humaines, qui confient par ailleurs, que l’opération se poursuivra en province cette semaine.

Le recensement biométrique des agents publics retardataires de Libreville, qui a débuté il y a quelques jours, s’est achevé le vendredi 5 juin dernier. Une information confirmée par certains directeurs centraux des ressources humaines (DCRH) qui ont requis l’anonymat. Alors que plusieurs pensaient que cette opération mettrait plus longtemps, il n’en est rien. Les DCRH qui sont les bras séculiers du Ministère de la Fonction publique dans les autres administrations, en termes de gestion opérationnelle de l’ensemble des agents publics de l’Etat, ont achevé le recensement de tous les agents publics retardataires de Libreville.

Qu’est-ce qui pourrait donc expliquer une telle célérité ? D’après les explications concordantes des DCRH, tous détenaient déjà les données concernant les agents publics réels et fantômes des différents Ministères et autres. « Lorsqu’on mettait les gens sur bons de caisse en 2015, on connaissait déjà les fonctionnaires fantômes », ont-ils déclaré, avant d’ajouter que « On n’avait pas besoin d’un autre recensement, étant donné que depuis 2015, chaque DCRH avait la liste des fonctionnaires fantômes de chaque Ministère », a conclu l’un d’entre eux.

En effet, en mettant en place au sein de la Fonction publique le Corps des directeurs centraux des ressources humaines (DCRH), le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, avait le souci d’une gestion efficace et efficiente des agents publics. Déployés dans chaque Ministère, ils avaient entre autres responsabilités, la gestion au quotidien des agents à l’identique de ce qui se passe dans les entreprises privées. Et en 2015 lors du recensement des agents publics, les DCRH avaient fait un travail remarquable qui apparemment, n’a jamais été pris en compte dans la mesure où un énième recensement a été diligenté alors que toutes les données étaient déjà disponibles.

Cependant, qui sont les fonctionnaires fantômes, qui depuis 2015 n’ont jamais été retrouvés ? A cette question, les DCRH sont clairs : Il s’agirait vraisemblablement, des agents publics qui se sont installés à l’étranger ou qui ont obtenus au Gabon un emploi mieux rémunéré. N’ayant pas informé la Fonction publique, ils ont continué à percevoir leurs salaires sans être inquiétés. Dans ce cas, pourquoi organiser un recensement spécifique pour ces agents publics qui depuis le recensement de 2015, n’ont pas daigné se présenter, alors qu’ils étaient bien informés ?

Le ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, qui n’aurait jamais rencontré les DCRH, pourrait y répondre. Dans tous les cas, les données sur les fonctionnaires fantômes dans les administrations publiques de Libreville, sont déjà disponibles depuis vendredi 5 juin dernier. Quant aux données sur les agents publics de l’intérieur du pays, les DCRH rassurent qu’elles seront disponibles dans moins d’une semaine. En clair, avant la fin du mois de juin 2020, les gabonais connaitront l’effectif réel des agents publics du Gabon et le nombre des fonctionnaires fantômes.

Levi NGOMA