Gabon : Le président de la République met en garde le nouveau gouvernement
LIBREVILLE (Equateur) – C’est à travers sa page Facebook, que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a interpellé ce jeudi 10 mars le nouveau gouvernement. Il a déclaré attendre d’eux de l’action et surtout des solutions pour améliorer le quotidien des gabonais.
Les 38 membres du gouvernement remanié sont désormais prévenus. Ali Bongo Ondimba a clairement exprimé sur sa page Facebook ce qu’il attend des anciens et des nouveaux membres du gouvernement. « Je veux un gouvernement d’action et de solutions. Et des ministres sur le terrain ! », a-t-il déclaré.
Des ministres de terrain, qui vont au contact des populations gabonaises, afin de connaître leurs besoins et d’y apporter des solutions, chacun dans son domaine de compétence. Voici ce qu’Ali Bongo Ondimba attend. Des ministres en balade, qui se prélasse dans leurs bureaux et se contentent simplement de profiter de l’argent du contribuable, le Chef de l’Etat n’en veut plus.
Pour Ali Bongo Ondimba, « Être ministre, c’est un honneur. C’est surtout une grande responsabilité. Celle de tout faire, dans son domaine, pour améliorer le quotidien des gabonais(es) et préparer l’avenir du pays. ».
Un sacerdoce que certains ministres des gouvernements précédents n’auraient pas compris. Leur éviction ou encore leur incarcération à la maison d’arrêt de Libreville pour corruption et détournement des fonds publics, semble justifier.
Toutefois, pour bon nombre d’observateurs, ce discours du président gabonais n’est pas nouveau. Et les mises en garde n’ont jamais effrayé qui que ce soit encore moins amélioré le quotidien des gabonais, qui continuent de tirer le diable par la queue.
Pour s’en convaincre, il suffit de regarder le fort taux de chômage, l’augmentation faramineuse des prix des denrées alimentaires, etc. Aucune action du gouvernement pour y remédier n’est perceptible. Les gabonais semblent livrés à eux-mêmes et l’avenir semble peu reluisant, surtout lorsqu’on regarde les prêts que le pays ne cesse de contracter à l’extérieur.
Néanmoins, avec la hausse du prix du baril du pétrole (140 dollars), espérons que cette fois-ci, le quotidien des gabonais va connaître une certaine amélioration comme le souhaite le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
James RHANDAL