Gabon : Le soutien de Faustin Boukoubi au Comité de Transition

LIBREVILLE (Equateur) – Lors de la cérémonie de passation de charges avec le président de l’Assemblée nationale de Transition, l’ancien président de cette institution, Faustin Boukoubi, a loué la dextérité avec laquelle le président de la Transition et le CTRI ont pris le pouvoir sans effusion de sang. Il a également rappelé le travail abattu par ses collègues de la 13e législature, qui ont toujours interpellé les tenants du pouvoir déchu sur les attentes légitimes des populations. Lecture.

 

Monsieur le PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE DE TRANSITION,
Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau,
Mesdames, Messieurs et chers collègues Membres du Bureau de la 13ème Législature sortante,
Mesdames, Messieurs,

 

Mes premiers mots, je les adresse avec déférence à Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, Son Excellence, le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en lui exprimant, ainsi qu’à ses Collègues Membres du Comité de Transition, la reconnaissance de la représentation Nationale sortante, pour avoir organisé un changement pacifique, salutaire et somme toute logique, de régime.

 

Cette opération, menée avec professionnalisme et dextérité, a épargné à notre pays et notre population, les affres de la violence, à l’instar de celle que nous avons connue en 2016, si ce n’est pire, ayant ravagé notre institution, dont la réhabilitation a couté extrêmement cher.*

 

Nous ne pensions pas que notre leitmotiv « PLUS JAMAIS çA ! », assené dans le LIVRE BLANC POUR LA PAIX, publié par l’Assemblée Nationale en 2021 serait aussi admirablement mis en œuvre par de Vaillants et Patriotes Militaires en 2023.

 

GRAND MERCI A MON GENERAL OLIGUI ET A TOUS SES PAIRS.

 

Quant à vous, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale de Transition, je ne tarirai pas d’éloges à votre endroit, eu égard à vos multiples qualités et, bien évidemment, aux sentiments personnels que je vous porte. Félicitations également à l’ensemble de vos Collègues.

 

C’est un immense honneur pour moi et une joie incommensurable de vous saluer au moment où vous accédez à cette exaltante fonction, tant convoitée par d’innombrables concitoyens.

 

Cela me fait penser à une Fable de la Fontaine, apprise dans mon enfance, que je pourrais paraphraser en disant en substance : « pendant que de nombreux prétendants se battaient, arriva le véritable acquéreur… »

 

Monsieur le Président,

 

Cette maison, de même que l’ensemble du microcosme politique gabonais, vous les connaissez au moins autant que moi. Je ne saurais donc avoir la prétention de vous édifier là-dessus, encore moins de vous souhaiter bon courage, car vous en avez suffisamment.

 

Toutefois, je voudrais me réjouir des perspectives institutionnelles attendues à l’issue de la Transition en cours, autant que tous mes compatriotes qui appellent au changement, car contrairement à ce que d’aucuns insinuent, les obstacles légaux ou subjectifs auxquels les élus nationaux étaient confrontés occultaient la réalité selon laquelle nous aimons tous notre pays.

 

En effet, contrairement aux Saintes Ecritures qui affirment que chacun porte sa croix, notre système institutionnel dit démocratique, condamnait le plus grand nombre à endosser les turpitudes des illuminés omniscients qui ne voulaient écouter personne. ET CE QUI DEVAIT ARRIVER ARRIVA !

 

Sans fausse modestie, tôt ou tard, nos concitoyens se souviendront, en plus des interventions fracassantes de certains collègues, qu’à chaque occasion, notamment d’ouverture ou de clôture de session parlementaire, nous n’avons eu de cesse d’interpeller les gouvernements successifs sur les préoccupations légitimes de la population, au risque d’être taxés d’opposants par nos propres semblables qui se nourrissaient de la délation.

 

Ecrits et vidéos existent, ainsi que des témoins vivants. Les Historiens se souviendront notamment de mon expression : « MEME SILENCIEUX, LE PEUPLE NOUS REGARDE ! »

 

De même, tout en remerciant chaleureusement le Général OLIGUI NGUEMA d’avoir rétabli les bourses d’études des élèves, je ne peux manquer de relever que finalement, j’avais eu tort d’avoir raison trop tôt, lorsque j’ai dénoncé, en son temps, ce décret qui compromettait les bourses d’études, au point d’être désavoué dans les médias par une hiérarchie, qui a fini par reculer sous la pression de l’opinion.

 

C’est dire que, contrairement aux idées reçues, les Députés sont de tout temps, bel et bien conscients de leur mandat de représentation, dans un environnement contingenté.

 

J’en profite pour féliciter mes Honorables Collègues de la 13ème Législature, pour leur perspicacité, de même que je remercie tous ceux qui ont fait preuve d’efficacité et de dévouement au sein de l’administration, des cabinets, ainsi que les éléments de la Gendarmerie qui gardent l’institution.

 

Je les exhorte à persévérer, sous l’autorité du nouveau Bureau.

 

Je suis persuadé que les brillants compatriotes appelés à concourir à la restauration de notre cadre institutionnel, trouveront la panacée qui va sécuriser le libre arbitre de l’élu national, afin que les futurs élus ne subissent plus ni d’exigences partisanes ni d’instructions d’un mentor quelconque, pour les indépendants. Cela passera probablement par un mode de financement des candidatures plus approprié.

 

Bon courage à eux.

 

 

Je ne saurais clore mon propos, sans implorer la communauté régionale et internationale, ainsi que les partenaires bilatéraux, à prendre en compte la spécificité du mouvement de salut national mené par les Militaires Gabonais, afin d’accompagner le Comité de Transition dans l’Essor vers la Félicité.

 

Pour terminer, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale de Transition, Messieurs les Membres du Bureau,

 

Veuillez confirmer à Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, que les vœux chaleureux de réussite des élus nationaux sortants l’accompagnent, en tant que citoyens amoureux de notre CHER GABON.

 

Soyez vous-mêmes persuadés que notre soutien moral vous est acquis, autant que notre disponibilité, en tant qu’anciens collègues et compatriotes constructifs.

 

Heureux aboutissement de la Transition.

 

Vive le GABON, je vous remercie

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