Gabon/Vœux au Chef de l’Etat : Les juges constitutionnels s’engagent à ne plus écraser le peuple gabonais

LIBREVILLE (Equateur) – Les juges constitutionnels conduits par leur président Dieudonné Aba’a Owono ont présenté leurs vœux de nouvel an 2024 au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce jeudi 4 janvier au Palais Rénovation du bord de mer. Devant le Chef de l’Etat, ils se sont engagés à ne plus contribuer à la paupérisation du peuple gabonais.

 

Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema a reçu ce jeudi 4 janvier les vœux de nouvel an des juges constitutionnels. Conduits par leur président Dieudonné Aba’a Owono, les juges ont félicité le Chef de l’Etat pour le coup de libération des militaires du 30 août dernier, qui a mis fin au régime d’Ali Bongo Ondimba et à « un système devenu déliquescent depuis des années et à travers lequel, la majorité des gabonais ne se reconnaissait plus. L’année 2023 restera donc gravée en lettre d’or car l’acte sacrificiel, posé par le CTRI et vous-même, a été conduit sans heurts, sans troubles et sans effusion de sang », a déclaré le président de la Cour Constitutionnel, Dieudonné Aba’a Owono.

 

Par ailleurs, conscient du rôle qu’a joué la Cour Constitutionnel durant plusieurs décennies, et qui a contribué à la déliquescence du pays, au maintien de la forfaiture au sommet de l’Etat, les juges de la Cour Constitutionnel de la Transition ont décidé de changé la donne, afin d’être aux yeux des gabonais une institution crédible.

 

« (…) la Cour Constitutionnelle, gardienne juridique de la Constitution du 26 mars 1991 et de la Charte de la Transition en son article 53, entend pleinement jouer son rôle aussi bien en aval, dans l’accompagnement et la certification de l’ensemble du processus, qu’en amont, dans le domaine de l’anticipation et du conseil », a indiqué Dieudonné Aba’a Owono avant d’ajouter « (…) mes collègues juges Constitutionnels et moi-même ne serons pas les complices de l’écrasement, de la paupérisation ou de la marginalisation du peuple gabonais. Nous en prenons l’engagement devant vous ».

 

Avant de clore son propos, le président Aba’a Owono a attiré l’attention de l’ensemble du corps politique et social du Gabon, sur l’exigence de ne point confondre vitesse et précipitation dans la réalisation du calendrier politique de la Transition.

 

« Le Gabon d’aujourd’hui est dans un tel état de délitement multiforme que sa mise en chantier ne peut se limiter à sa seule dimension institutionnelle. La gouvernance multidimensionnelle ou la restauration des valeurs morales et éthiques constituent autant d’autres chantiers d’intérêt dont la mise en œuvre apparaît comme un préalable à toute idée de construction d’institutions fortes. Ne pas tenir compte de ces exigences préalables et donc se précipiter sur le seul calendrier électoral risquerait de nous mettre dans la situation où les mêmes causes viendront à produire, dans quelques années, les mêmes effets ».

 

 

Levi NGOMA

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