Gabon/DNI : Le comité d’organisation appelle les médias à la responsabilité

AKANDA (Equateur) – La coordination du comité d’organisation du Dialogue national inclusif a interpellé, ce jeudi 11 avril, les médias accrédités sur la nécessité de ne pas divulguer les débats des travaux en commissions, afin d’éviter d’exposer inutilement les membres desdites commissions.

 

Il y a quelques jours sur les réseaux sociaux, circulait une vidéo d’un média gabonais sur l’intervention de deux membres de la commission politique du Dialogue national inclusif, qui lors des travaux en commission, donnaient leurs points de vue sur l’institutionnalisation de l’armée dans le corpus juridique gabonais pour prévenir d’éventuelles dérives au sommet de l’Etat.

 

Cet acte qui viole la déontologie journalistique n’a pas laissé insensible la coordination du comité d’organisation qui a tenu, ce jeudi 11 avril, à interpeller l’ensemble des médias accrédités sur le respect des règles du métier.

 

Le responsable de la communication du Dialogue national inclusif, Louis-Philippe Mbadinga, et le membre du comité d’organisation du Dialogue, Simplice Mve Asseko, ont déploré l’attitude de certains journalistes qui auraient sciemment filmé les débats en commission, alors qu’ils ne sont pas autorisés à le faire.

 

« Ils ont filmé les gens en train de traiter des sujets sensibles et ils les ont mis sur les réseaux sociaux (…) N’exposez pas la vie des gens. Faites vos images, vidéos, mais soyez professionnels, soyez sages », a déclaré Simplice Mve Asseko.

 

En effet, selon la déontologie journalistique, il est interdit d’enregistrer une personne à son insu, encore moins de divulguer des informations la concernant sans son autorisation. « On a certaines personnes qui se sont retrouvées en difficultés en rentrant chez elles, au quartier. Les journalistes ont le droit de filmer, mais ils ont d’abord le devoir de traitement de l’information avant de la diffuser », a laissé entendre Louis-Philippe Mbadinga.

 

Suivant les règles établies, c’est au terme des travaux en commissions, que les commissaires peuvent s’exprimer librement sur les sujets qui ont fait débat durant les travaux d’une part, mais aussi sur ce qui a été retenu par l’ensemble des commissaires d’autre part. Les journalistes devraient donc attendre la fin des débats pour interviewer les participants.

 

Loin de censurer les médias ou encore d’empêcher ces derniers de faire leur travail, la coordination du comité d’organisation du Dialogue souhaite, surtout, que ce travail soit fait de façon professionnelle. « On ne censure personne. Il y a des questions de souveraineté nationale, il y a des questions qui ne devraient pas forcément filtrer », ont indiqué les deux intervenants.

 

 

James RHANDAL

 

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