Le bureau de l’Assemblée nationale et le gouvernement taxés d’illégaux et d’illégitimes par Dynamique Unitaire

LIBREVILLE (Equateur) – C’est au cours d’un point de presse organisé le mardi 15 janvier dernier à Libreville, que la confédération syndicale Dynamique unitaire a déclaré que l’élection du bureau de l’Assemblée nationale, ainsi que la nomination du Premier ministre et du gouvernement, sont en violation de la constitution gabonaise.

 

« La confédération syndicale Dynamique unitaire dénonce leur attitude suicidaire par l’absence de décrets d’une part, en convoquant les députés à l’élection d’un pseudo bureau de l’Assemblée nationale, avec la complicité active des partis politiques de l’opposition ayant obtenu des strapontins aux dernières législatives, et d’autre part, en nommant le nouveau Premier ministre et son gouvernement en violation des articles 15 alinéa 2 et 34 alinéa 1 de la constitution, de facto, le bureau de l’Assemblée nationale et le gouvernement de Julien Nkoghé Békalé, sont illégaux et illégitimes », a déclaré Chantale Mackossot, 3ème vice-présidente de DU.

 

Pour la centrale syndicale DU, l’article 15 alinéa 2 et l’article 32 alinéa 1 de la constitution disposent, que le Premier ministre doit donner sa démission au président de la République, une fois que le gouvernement a été dissout par la cour constitutionnelle, après la proclamation des résultats définitifs de l’élection législative par cette dernière. Et c’est seulement à cet instant, explique DU, que le nouveau Premier ministre et son gouvernement, peuvent être nommés d’une part, et que le nouveau bureau de l’Assemblée nationale peut être mis en place, d’autre part.

 

Ces articles de la constitution n’ayant pas été respectés, estiment les responsables de DU, la nomination du Premier ministre et son gouvernement, ainsi que la misse en place du bureau de l’Assemblée nationale, sont donc illégaux et illégitimes.

 

Nonobstant ce point, la confédération syndicale a également évoqué la question relative à la décision n°217 de la Cour Constitutionnelle, remettant en cause les mesures dites d’austérité, prises par le gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet, de même que l’entretien du 31 décembre 2018, que le ministre de l’intérieur, Lambert Noël Matha, a accordé au quotidien l’Union sur les manifestations publiques.

 

S’agissant du point sur la décision de la Cour concernant les mesures dites d’austérité, DU qui pense que cette décision est ambigüe, a déclaré attendre une position claire du gouvernement. Pour ce qui est des manifestations publiques, la confédération syndicale soutient que le ministre de l’intérieur ne respecte pas la loi en la matière, notamment la loi n°001/2017 du 3 août 2017 relative aux réunions et manifestations en République gabonaise.

 

Concernant l’implication de DU dans l’arène politique, fortement décriée par le gouvernement au prétexte qu’un syndicat des travailleurs ne s’occupe que des sujets relatifs aux conditions de vie et de travail de ses adhérents, Chantale Mackossot soutient que cette appréciation du gouvernement est erronée.

 

Selon elle, « (…) l’article 1er alinéa 21 de la constitution dispose que chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la constitution, les lois et règlements de la République. Le rôle du syndicat déborde le strict cadre économique, car outre la défense et la promotion de tous les intérêts de ses membres, il œuvre également à l’établissement d’une société plus équitable et plus démocratique ».

 

Levi NGOMA

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