Gabon/Déguerpissement : Les populations ont été informées et indemnisées depuis 10 ans

LIBREVILLE (Equateur) – Le processus de déguerpissement des résidents du site situé derrière l’Assemblée nationale, connu sous le nom de « Bool Bess », a été lancé le lundi 2 juin dernier, marquant le début de la destruction des habitations. Bien que les populations concernées aient été prévenues de cette opération, certaines d’entre elles affirment ne pas avoir été informées des intentions de démolition, malgré le fait que ce projet soit en cours depuis plus de dix ans.
Il est important de noter que les occupants avaient été avertis quelques jours avant l’opération de destruction de leurs logements et autres commerces, mais la confusion persiste quant à la communication autour de ce projet de longue date.
Cependant, ce projet de déguerpissement repose sur un titre foncier appartenant à l’État gabonais, et les populations affectées ont reçu des indemnisations, il y a plus de dix ans, pour compenser la perte de leurs logements. D’ailleurs, apprend-on, au fil des années, plusieurs missions de sensibilisation ont été menées pour informer les résidents des enjeux liés à cette opération.
Malgré le fait qu’ils aient reçu des indemnisations de l’État, certains ont choisi de rester sur les lieux, tout en construisant d’autres maisons et en les mettant en location. Ils ont poursuivi leurs activités quotidiennes comme si de rien n’était, tout en nourrissant l’espoir que l’État fermerait les yeux sur leur situation, bien qu’ils aient été indemnisés.
Cette attitude témoigne d’une volonté de contourner les règles établies, en s’accrochant à une forme de normalité dans un contexte qui devrait pourtant les inciter à la prudence. Et malheureusement pour eux, l’État propriétaire des lieux a décidé de tout raser afin d’ériger plusieurs infrastructures modernes pour le bien de tous.
Rappelons que l’objectif principal de ce projet de destruction est d’améliorer la circulation routière, tout en aménageant les bassins versants afin de prévenir les inondations. De plus, il est prévu de construire des logements modernes, ainsi que des infrastructures publiques telles que la mairie du 2e arrondissement et d’autres bâtiments administratifs.
L’État gabonais s’engage à prendre ses responsabilités dans ce processus de transformation urbaine, en veillant à ce que les mesures nécessaires soient mises en place pour garantir le bien-être des citoyens.
En plus des infrastructures routières, le projet inclut également l’aménagement de complexes sportifs, contribuant ainsi à l’amélioration de la qualité de vie des habitants.
La mise en œuvre de ces initiatives témoigne de la volonté des autorités de moderniser la ville tout en respectant la législation en vigueur, affirmant ainsi que la force de la loi doit prévaloir dans ce contexte de développement urbain.
Peniel MAVOUNGOU