Gabon/Déguerpissement : l’État n’aurait pas dédommagé tout le monde

LIBREVILLE (Equateur) – L’affaire de démolition par l’État gabonais, des habitations et autres commerces sur le site de Derrière l’Assemblée, survenue le 2 juin dernier, continue de susciter de vives réactions au Gabon. Les destructions, ordonnées par l’État, ont laissé de nombreuses personnes sans abri, et les témoignages des victimes révèlent une réalité troublante.
Contrairement à l’affirmation selon laquelle toutes les personnes affectées auraient été indemnisées il y a plus d’une décennie, il apparaît que certaines d’entre elles n’ont jamais reçu de compensation. Cette situation soulève des questions légitimes sur la gestion de ce dossier par les autorités gabonaises.
Les victimes, qui se retrouvent désormais dans une situation précaire, s’interrogent sur l’absence de mesures d’accompagnement de la part de l’État. Pourquoi les autorités n’ont-elles pas pris le temps de recenser les personnes concernées, c’est-à-dire celles qui n’ont jamais été dédommagés, avant de procéder à la destruction de leurs habitations ?
Cette précipitation soulève des doutes quant à la volonté réelle de l’État de résoudre ce problème de manière équitable. Les familles touchées se sentent abandonnées et démunies, alors qu’elles avaient placé leur confiance dans les promesses gouvernementales.
Il est donc impératif que l’État gabonais prenne conscience de l’ampleur du préjudice causé à ces familles qui n’ont pas été indemnisées.
Dans un souci de justice et de réparation, il est essentiel que des mesures soient mises en place rapidement pour indemniser les victimes.
Ces dernières méritent d’être soutenues dans cette épreuve, car se retrouver sans domicile est une situation inacceptable qui nécessite une réponse immédiate et appropriée de la part des autorités.
James RHANDAL