Faire du Gabon un pays sans paludisme

LIBREVILLE (Equateur) – Pour la directrice générale de la Santé, Anne-Marie Ambourhouet Antchoua, le thème de cette année ‘’Zéro palu ! Je m’engage’’, doit amener les pouvoirs publics et les acteurs de la santé, à œuvrer pour réduire de manière significative, le taux de prévalence qui est encore de 25%.

 

Au Gabon, le paludisme demeure encore la première cause de morbidité et la première cause de décès chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. C’est pourquoi à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du paludisme, ce vendredi 26 avril à Libreville, une réunion scientifique a été organisée pour discuter sur les recherches liées à cette maladie. Prenaient part à cette réunion scientifique, le directeur général de la Santé, Anne-Marie Ambourhouet Antchoua, le directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), Gervais De Souza, et le Pr. Marielle Bouyou Akotet, chef de département parasitologie à l’Université des sciences de la santé.

 

Dans son discours de circonstance, le directeur général de la Santé, Anne-Marie Ambourhouet Antchoua, a exposé les conséquences de cette maladie sur la population gabonaise. « Au Gabon, le paludisme demeure encore, de par sa prévalence (près de 25%), la première cause de morbidité et la première cause de décès chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. On note également un accroissement de la prévalence des formes graves chez les enfants entre 5 et 10 ans, de plus en plus de formes d’urgences et les formes graves touchant les adultes », a-t-elle déclaré.

 

Un avis partagé par le Pr. Marielle Bouyou Akotet, chef de département parasitologie à l’Université des sciences de la santé. D’après la spécialiste gabonaise en parasitologie, bien qu’il existe un vaccin teste dénommé RTS, S cependant, il ne protège pas complètement contre le paludisme.

 

« Il faut retenir que c’est un vaccin qui ne protège pas complètement contre le paludisme, mais qui vient protéger 30% de formes graves. Il vient seulement en appui en complément de toutes les mesures de contrôle, qui sont le traitement adéquat, l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides, le traitement préventif intermittent chez les enfants et les femmes enceintes avec d’autres antipaludiques. Donc, il vient compléter l’arsenal thérapeutique et préventif qui nous aide tous à lutter contre le paludisme et qui a permis justement d’observer la diminution drastique du taux de paludisme dans le monde, notamment en Afrique», a-t-elle expliqué.

 

Pour le directeur général de la SEEG, Gervais De Souza, qui a prêté le cadre de son entreprise à cette rencontre scientifique, si le paludisme cause des dommages sur le plan sanitaire, il n’en demeure pas moins, qu’il impacte également le domaine professionnel et économique. « Autrement dit, les crises liées à cette maladie ont un impact direct sur l’entreprise, sur l’économie et sur les communautés locales à travers une hausse d’absentéisme, une augmentation des dépenses de santé, un faible rendement pour l’entreprise ainsi qu’une perte de revenus pour les employés et leurs familles», a-t-il soutenu, tout en encourageant le ministère de la santé à lutter davantage contre cette pathologie.

 

Levi NGOMA

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