Dette CNAMGS : Le ministre de la santé exige des éclaircissements

LIBREVILLE (Equateur) – Afin de connaitre le montant exact de la dette de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) vis-à-vis des hôpitaux publics, le ministre d’Etat à la santé, Denise Mekam’ne a convoqué à une séance de travail ce lundi 6 mai à Owendo, les dirigeants des structures hospitalières publiques du Gabon, ainsi que le directeur général de la Cnamgs.

 

La CNAMGS doit plusieurs milliards de FCFA aux hôpitaux publics, notamment les Centres hospitaliers universitaires (CHU). Une dette qui est aujourd’hui à l’origine de la cessation des prescriptions CNAMGS dans ces structures hospitalières publiques, avec pour conséquence un mauvais traitement infligé aux malades par le personnel de santé.

 

Pour mettre un terme à cette situation qui ternit l’image du système de santé gabonais, le ministre d’Etat à la santé, Denise Mekam’ne a convoqué à une réunion le directeur général de la CNAMGS, de même que les responsables des CHU, pour que chacun s’explique sur cette dette d’une part, mais aussi sur le mauvais traitement infligé aux malades dans ces structures sanitaires.

 

« J’ai eu des séances de travail avec la CNAMGS qui m’a donné ses chiffres. J’ai également travaillé avec les responsables des structures hospitalières, qui m’ont donné leurs chiffres. Et j’ai vu qu’il n’y avait pas de concordance. Lorsque la CNAMGS dit qu’elle a payé les factures, les hôpitaux disent qu’ils n’ont rien reçu. Et c’est cette situation qui a créé ce dysfonctionnement et la colère des partenaires sociaux », a déclaré le membre du gouvernement.

 

Denise Mekam’ne a déploré le fait que cette situation d’incompréhension entre la direction générale de la CNAMGS et les responsables des structures hospitalières publiques, ait entraîné la cessation des prescriptions des fiches CNAMGS aux patients, qui sont devenus les victimes de certains médecins véreux, qui n’hésitent pas de réclamer de l’argent avant de les traiter.

 

« Il faut indiquer que depuis quelques temps, les assurés CNAMGS ne sont plus reçu dans les structures publiques. Et ce phénomène devient récurrent chaque année, à la même période (…). Les patients se plaignent de l’accueil qui est exécrable, de certaines pratiques dont le racket. Par exemple, le professionnel de santé demande au patient de payer avant d’être pris en charge. Les brancardiers et les gardiens qui sont là pour accueillir les patients, afin de les orienter vers certains médecins. Et cette pratique n’est pas normale, car elle signifie que le contrat de confiance est rompue », a souligné le ministre d’Etat.

 

Pour le ministre Mekam’ne, les assurés CNAMGS doivent être à nouveau reçu dans les hôpitaux publics, et les mauvaises pratiques du personnel de santé doivent impérativement cesser. « On ne peut pas continuer de fonctionner de cette manière. Vous savez bien que le bien être des populations est au cœur de la politique sociale du président de la République. Et ce bien être passe par des meilleurs soins de santé et le meilleur accueil. Et c’est pourquoi la CNAMGS a été mise en place. Lorsque nous constatons que les patients ne bénéficient pas réellement de ce qui a été mis en place pour eux, nous sommes obligés d’arrêter un moment pour trouver un fonctionnement normal », a-t-elle martelé.

 

Concernant le montant exact de la dette de la CNAMGS vis-à-vis des hôpitaux publics, le ministre d’Etat en charge de la santé, a instruit les responsables des structures sanitaires publiques et le DG de la CNAMGS, de se retrouver pour s’accorder sur ce qui a été payé et sur ce qui reste à régler.

 

Levi NGOMA

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