Le gouvernement remet en cause la formation des conducteurs de train obtenue au Centre de formation de la Setrag

LIBREVILLE (Equateur) – Quelques heures après le tragique accident des deux trains marchandises de la Setrag qui sont entrés en collision et qui ont tué trois personnes, le ministre des Transports, Justin Ndoundangoye, qui a convoqué une réunion d’urgence, a ordonné la suspension des formations des conducteurs de train par le Centre de formation aux métiers ferroviaires de la Setrag.

 

« J’ai pris la décision à titre de mesure conservatoire de suspendre les formations au niveau du Centre de formation de Setrag. Pour nous, il est temps que l’Etat intervienne dans le processus de formation », a déclaré le ministre des Transports Justin Ndoundangoye.

 

Une déclaration du ministre Ndoundangoye, qui semble révéler des manquements graves en matière de curriculum de formation et de la qualité des enseignants, qui dispensent les cours dans ce Centre de formation de la Setrag, et qui pourraient être la cause de ce énième accident de la Setrag qui a cette fois-ci tué trois personnes.

 

En arrêtant momentanément les cours dans cet établissement, le membre du gouvernement veut voir clair. Mieux, il veut comprendre la recrudescence des accidents qui ont lieu sur la voie ferrée, alors que les conducteurs de train justifient d’une formation obtenue dans ce Centre de formation aux métiers ferroviaires de la Setrag.

 

Par ailleurs, en suspendant la formation dispensée au Centre de formation aux métiers ferroviaires de la Setrag, Justin Ndoundangoye reconnait également la part de responsabilité du gouvernement, notamment du ministère de la Formation professionnelle, qui d’après lui, aurait dû s’impliquer dans la validation des modules de formation et des enseignants.

 

« Que l’Etat puisse valider les modules, que l’Etat puisse valider les intervenants, que l’Etat puisse délivrer un agrément pour reconnaître ce Centre comme un centre de formation professionnelle. Conduire un train étant issu d’un centre privé pour conduire des gabonais, que ce soit le train marchandise ou le train voyageur, il va falloir que l’Etat puisse reconnaître l’habilitation », a martelé le membre du gouvernement.

 

Levi NGOMA

 

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