Faustin Boukoubi invite le gouvernement à une rationalisation des réformes

LIBREVILLE – A l’occasion de la cérémonie de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, ce vendredi 28 juin à Libreville, le président de cette institution Républicaine, Faustin Boukoubi, a invité le Premier ministre et son gouvernement, à une rationalisation des réformes entreprises, en priorisant celles qui sont compatibles avec les préoccupations des populations.

 

La cérémonie solennelle de clôture de la première session ordinaire de l’Assemblée nationale, s’est déroulée ce vendredi 28 juin à Libreville, conformément à l’article 41 de la Constitution gabonaise, qui prévoit que la première session ordinaire prend fin au plus tard le dernier jour ouvrable du mois de juin. Un évènement rehaussé par la présence du Premier ministre Julien Nkoghé Békalé et son gouvernement, des présidents des institutions constitutionnelles, du Corps diplomatique, des autorités administratifs et politiques du pays.

 

Dans son allocution de circonstance, l’honorable Faustin Boukoubi, président de l’Assemblée nationale, a exposé à l’assistance, les travaux menés par les députés de la 13ème législature durant cette session ordinaire qui a débuté le 21 février dernier, notamment le débat d’orientation budgétaire de l’année 2019, qui a montré « que les marges de manœuvre budgétaires restent fragile ; ce qui, à n’en point douter, constitue une gêne pour la satisfaction des besoins de nos populations, qui sont à la fois nombreux et légitimes », a déclaré le président de l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre, les membres du gouvernement….

Eu égard à ce constat, Faustin Boukoubi soucieux de l’intérêt général, invite Julien Nkoghé Békalé et son gouvernement, à rationaliser les réformes initiées, « afin de mettre en œuvre celles qui s’avèrent efficaces, cohérentes, pragmatiques, et compatibles avec les préoccupations exprimées par nos concitoyens », a-t-il souligné.

 

Toujours dans le même ordre d’idées, l’honorable Boukoubi, exhorte le gouvernement à mettre en œuvre une politique budgétaire parcimonieuse susceptible d’alléger le poids croissant de la dette, afin de rassurer et attirer des investisseurs, revigorer la croissance économique, créer la richesse, des emplois et procurer le bien-être. Cette politique budgétaire devrait également se pencher sur une gestion vertueuse des crédits annuels alloués aux services publics.

 

« Une gestion peu orthodoxe de nos deniers publics, décriée de manière fracassante au sein même de votre propre gouvernement, si elle était avérée, ne serait plus admissible », a souligné le président de l’Assemblée nationale au Chef du gouvernement, avant d’ajouter « En revanche, il nous revient à nous, Parlementaires et juges financiers, de nous en assurer en réunissant les conditions de contrôles appropriés que nous prescrit la Constitution gabonaise ».

 

Nonobstant le débat d’orientation budgétaire qui a figuré au centre des travaux parlementaires de la première session ordinaire, le président Faustin Boukoubi, a également évoqué l’adoption de 15 textes et l’examen en cours de 3 textes au sein des Commissions compétentes, « et quatre (4) projets de lois restent en attente d’examen soit en raison de leur dépôt tardif, soit du fait de l’incomplétude des dossiers transmis », a-t-il expliqué.

 

Les auditions d’experts et la révision du règlement de l’Assemblée nationale, qui vise entre autres le renforcement des mécanismes de contrôle parlementaire, ont également fait parties des travaux des députés. S’agissant particulièrement du contrôle parlementaire, le président de l’Assemblée nationale, a rappelé qu’il ne vise pas « à acculer des membres du gouvernement, ni encore moins à déstabiliser cette institution essentielle à la mise en œuvre de la politique du Chef de l’Etat, dont les ministres jouissent de la confiance ».

… et les députés, attentifs au discours du président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi

S’adressant à ses collègues députés, l’honorable Faustin Boukoubi a rappelé à ces derniers, les attentes des populations. « Ce que les populations attendent des lois que nous adoptons, c’est qu’elles les protègent mieux et garantissent leurs droits essentiels. Ce qu’elles attendent de notre contrôle politique, c’est qu’il serve d’aiguillon au pouvoir exécutif chargé de l’exécution des lois et de la mise en œuvre des politiques publiques. Ce qu’elles attendent de nous, leurs mandataires, c’est l’exemplarité que je n’ai de cesse de rappeler, afin que nous puissions forger, comme nous y invite le président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Ali Bongo Ondimba, une éthique certaine de l’action politique », a-t-il martelé.

 

Avant de clore son propos, le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a encouragé les honorables députés, de continuer à œuvrer pour  la préservation de la paix, la consolidation du vivre ensemble des gabonais, sans discrimination de sensibilité ou sociologique. « Telle est la véritable portée des évolutions que j’attends et que je considère comme une obligation de faire qui nous incombe collectivement », a conclu Faustin Boukoubi.

 

Pour rappel, la clôture de la première session ordinaire, est fixée à l’article 41 de la Constitution gabonaise, qui prévoit que la première session ordinaire s’achève au plus tard le dernier jour ouvrable du mois de juin.

 

 

Levi NGOMA

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