La grève du SNEC est tout à fait légale

LIBREVILLE (Equateur) – Dans un communiqué de presse daté du mercredi 10 juillet 2019, la vice-présidente du Syndicat national des enseignants chercheurs (SNEC), Nathalie Sima-Eyi, a tenu à souligner la légalité de la grève lancée le 11 juin dernier par son syndicat, pour revendiquer entre autres, la régularisation des situations administratives et le paiement des services rendus aux retraités. Elle souligne par ailleurs, le respect du service minimum par le SNEC au sein des universités.

 

Répondant à la communication du ministère de l’Enseignement supérieur du 9 juillet, taxant d’illégale la grève des enseignants et chercheurs du SNEC, lancée le 11 juin dernier  à Libreville, ainsi que des accusations de non respect d’un service minimum dans les universités, la vice-présidente du SNEC, Nathalie Sima-Eyi, a tenu à apporter un démenti.

 

S’agissant de la grève, la syndicaliste souligne qu’un préavis de grève des enseignants et chercheurs a été déposé au cabinet du ministre chargé de l’Enseignement supérieur le 20 mai dernier, pour une rentrée en grève le 29 mai, soit 9 jours plus tard. « L’article 20 de la loi 18/92 du 5 mai 1993, fixant les conditions de constitution et le fonctionnement des organisations syndicales des agents de l’État, dispose : Le préavis doit être remis huit jours au moins avant le déclenchement de la grève à l’autorité administrative. Il fait état des revendications qui sont la cause du mouvement de grève projeté fixe sa durée et désigne les agents délégués par leurs collègues pour les représenter dans les négociations à entreprendre. L’autorité administrative les convoque dans les quarante-huit heures qui suivent le dépôt en vue de trouver une solution au conflit », a-t-elle expliqué.

 

Malgré ce préavis de grève, soutient Nathalie Sima-Eyi, le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, se serait illustré par un mutisme ‘’sidérant’’. « … le SNEC pour montrer sa disponibilité au dialogue, a reporté la fin du préavis au 6 juin. Constatant le mutisme persistant du ministre, l’Assemblée générale des Enseignants et Chercheurs du 7 juin, à l’initiative du SNEC, a décidé de l’entrée en grève pour deux semaines à compter du mardi 11 juin », souligne-t-elle, avant de confié que « Depuis le déclenchement de la grève, le ministre n’a fait aucune proposition, si ce n’est d’appeler à la patience et de proférer des menaces de poursuites judiciaires contre les leaders syndicaux ».

 

Concernant les accusations d’entrave au bon fonctionnement de l’université pour avoir fermé certaines entrées du campus, le SNEC rappelle que « … la fermeture de certains accès officiels dans les établissements de l’enseignement supérieur n’entrave en rien la circulation des personnes, surtout que des accès secondaires sont toujours fonctionnels ».

 

Quant au service minimum, Mme Sima-Eyi précise qu’il est respecté par le SNEC. « Nous rappelons que dans l’Enseignement supérieur, les activités sont de deux ordres : les activités pédagogiques qui sont actuellement suspendues pour des raisons de grève, et les activités de recherche et d’encadrement qui se poursuivent et qui peuvent être mises sous le coup du service minimum », a-t-elle martelé.

 

En définitive, le SNEC invite le ministre de l’Enseignement supérieur, à rechercher des solutions aux revendications légitimes et légales des enseignants et chercheurs, « au lieu de trouver des prétextes pour justifier la levée des franchises universitaires par la force ».

 

Pour rappel, la grève du SNEC porte sur les revendications suivantes : Régularisation des situations administratives (Postes budgétaires, intégrations, titularisations, avancements, reclassement après stage, reclassements après CAMES, changements de corps) ; Arrimage du calcul de la pension retraite au nouveau système de rémunération ; et le paiement des services rendus aux retraités.

 

James RHANDAL

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