Dynamique unitaire menace d’ester en justice le procureur de la République Olivier N’Zahou pour enlèvements, séquestration et agression

LIBREVILLE (Equateur) – C’est en filigrane ce qui ressort du point de presse tenu ce dimanche 14 juillet à Libreville, par la Confédération syndicale Dynamique unitaire (DU), qui proteste contre l’arrestation ‘’arbitraire’’ de quatre leaders syndicaux dont elle exige la libération sans délai.

 

« La Confédération Syndicale Dynamique Unitaire condamne avec la plus grande énergie de telles pratiques qui n’honorent ni leurs auteurs, ni leurs exécutants, ni le Gabon. Par conséquent, elle exige la libération pure et simple et sans condition de ses camarades. C’est pourquoi, une plainte contre le procureur de la République de Libreville Olivier N’zahou, sera déposée auprès des juridictions nationales et internationales pour enlèvements, séquestration et agression », a déclaré la 3ème vice-présidente de Dynamique unitaire (DU), Chantale Mackossot.

 

D’après la syndicaliste, DU et son avocat maître Martial Loundou Dibangoyi n’ont toujours pas pu accéder aux lieux de détention des syndicalistes, pour s’enquérir de l’état de leur intégrité physique, du fait que le procureur de la République de Libreville Olivier N’Zahou a donné des instructions fermes aux agents de police d’interdire toute visite sans son autorisation.

 

« Le plus grave est les sévices corporels perpétrés par ces agents sur les quatre syndicalistes au point d’affecter leur santé. En effet, Jean-Bosco Boungoumou Boulanga est interné au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) suite à des tortures en détention ayant fracturé son tibia gauche et sa hanche. Le traitement que ce dernier subit viole l’article 7 du Pacte International relatif aux droits civils et politiques qui dispose : ‘’Interdiction de la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants’’. De plus, étant donné que les quatre syndicalistes sont tous sous prescription médicale, si le gouvernement continue de les détenir arbitrairement, il emportera l’entière responsabilité de tout ce qui pourrait leur arriver », a-t-elle martelé.

 

Jusqu’à ce jour, la Confédération Syndicale dit ignorer les mobiles pour lesquels Ghislain Malanda, Simon Ndong Edzo, Sylvie Nkogue Mbot, et Jean Bosco Boungoumou Boulanga, ont été arrêtés par la police judiciaire. « Nul ne peut être gardé a vue ou placé sous mandat de dépôt s’il présente des garanties suffisantes de représentation, sous réserve des nécessités de sécurité et de procédure. Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à l’établissement de sa culpabilité à la suite d’un procès régulier, offrant des garanties indispensables à sa défense », a souligné Chantale Mackossot, avant d’ajouter que les leaders de la Confédération Syndicale Dynamique Unitaire encore en liberté, font l’objet d’une traque policière et d’écoutes téléphoniques.

 

 

Levi NGOMA

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