Conflit partenaires sociaux-gouvernement : Un groupe de syndicalistes sollicite l’intervention du Chef de l’Etat

LIBREVILLE (Equateur) – Une vingtaine de leaders syndicaux, ont tenu récemment un point de presse à Libreville, pour fustiger les agressions physiques des forces de sécurité, aux ordres du gouvernement, sur certains syndicalistes qui confondent activités syndicales et activisme politique. Aussi, sollicitent-ils l’intervention du président de la République, Ali Bongo Ondimba, afin qu’il soit mis sur pied un organe régulateur, pour prévenir de tels agissements qui ternissent l’image du Gabon.

 

L’activité syndicale consiste à défendre les intérêts des travailleurs, afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail. Le secrétaire général du Sapas, Pierre Mintsa, et d’autres leaders syndicaux l’ont compris. D’où leur récente sortie pour rappeler à l’ordre ceux qui quittent le champ syndical pour s’immiscer dans la politique.

 

« En effet, depuis un certain temps, notre pays connait une relation particulière et spéciale entre les partenaires sociaux et le gouvernement, par la recrudescence des comportements regrettables par rapport aux objets et missions du syndicalisme face aux attentes des travailleurs. (…) Car à la place des revendications économiques et professionnelles, nous assistons malheureusement pour le déplorer, à un partenariat d’injure, d’agressions, des attaques physiques, verbales et morales, portant atteinte à la dignité et à l’honorabilité des personnes et des institutions de la République », a déclaré Joël Ondo Ella, président de la Cosynap.

 

Face à cette situation déplorable, le groupe de syndicalistes rappelle au Chef de l’Etat, ainsi qu’à son Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, la relation qui doit exister entre les partenaires sociaux et le gouvernement. « (…) le syndicaliste est le partenaire du gouvernement. Alors, il ne devrait pas y avoir des conflits inter-individu entre les membres du gouvernement et les représentants des travailleurs », a soutenu Joël Ondo Ella.

 

Tout en appelant les leaders syndicaux au respect des lois qui encadrent l’activité syndicale, le groupe des vingt syndicats demandent aussi au gouvernement « à proscrire l’usage abusif des forces de l’ordre et de sécurité pour déguerpir les manifestations sociales des travailleurs aux différents piquets de grève  comme nous l’observons actuellement ».

 

En revanche, pour éviter de telles dérives, le syndicaliste Pierre Mintsa et ses acolytes, demande au Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, « la mise en place d’un organe régulateur, afin de freiner les passions et les velléités qui semblent être mises en exergue par les parties, car si nous ne faisons rien, la tentation nous guette », ont-ils conclu.

 

 

Levi NGOMA

 

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