La lutte contre la corruption et le détournement des fonds publics doit se poursuivre

LIBREVILLE (Equateur) – Dans une déclaration lue ce mardi 31 décembre à Libreville, le président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo, demande au président de la République, Ali Bongo Ondimba, de poursuivre l’opération de lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics, et de mettre en place une commission indépendante anti-corruption, chargée de récupérer et de rapatrier toutes les sommes d’argent détournées et blanchies.

 

L’opération scorpion initiée par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, et qui vise à lutter contre la corruption et le blanchiment des capitaux, a révélé ces dernières semaines au Gabon, le détournement massif de plusieurs centaines de milliards de FCFA, orchestrés par certains membres du gouvernement et de hauts cadres des administrations publiques. Des détournements qui ont fortement freiné le développement du pays dans plusieurs domaines tels que la santé, l’éducation, l’habitat et le réseau routier, pour ne citer que ceux-là.

 

Et c’est fort de constat, que Dieudonné Minlama Mintogo, président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), a demandé ce mardi 31 décembre à Libreville, au président de la République, Ali Bongo Ondimba, de poursuivre l’opération scorpion, afin de mettre hors d’état de nuire, tous les faussaires de la République, qui entravent le développement de la nation et le bien-être de la population.

 

« D’après les premières investigations, on parle des détournements massifs estimés à plusieurs centaines de milliards de Francs CFA. Ces détournements contrastent, à n’en plus douter, avec le niveau de précarité très avancé dans lequel plus du tiers de la population gabonaise vit », a confié le président d’EPR.

 

Conscient que la corruption est fortement enracinée au Gabon, Dieudonné Minlama Mintogo propose que la lutte s’étende également à tous les cas mis à nu par la Cour des Comptes. « (…) Cette lutte ne doit pas se limiter à la seule opération scorpion. Elle doit réexaminer l’opération Mamba et être élargie à tous les cas dénoncés par la Cour des Comptes dans ses différents rapports », a-t-il soutenu.

 

Par ailleurs, pour que cette opération de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux porte des fruits, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, propose au président gabonais, la mise en place d’une commission indépendante anti-corruption chargée de récupérer et de rapatrier toutes les sommes d’argent détournées ou blanchies.

 

« L’Angola, avec la collaboration de la communauté financière internationale, vient de récupérer et rapatrier 5 milliards de dollars Us soit 3000 milliards de Francs CFA. Nous aussi, nous le pouvons », a-t-il martelé, tout en invitant toutes les forces vives de la nation à se mettre à la disposition du président de la République et à l’accompagner dans cette lourde tache nécessaire pour le développement social, économique et politique du Gabon.

 

En revanche, Dieudonné Minlama Mintogo, déplore l’instabilité dont fait preuve le gouvernement gabonais dirigé par Julien Nkoghé Békalé, et qui d’après lui, est le principal obstacle à tout développement et au bien être des gabonaises et des gabonais.

 

« L’année 2019 a été difficile. Ce fut une année d’instabilité et d’incertitude. Une année de doute : une année sombre ! C’est le gouvernement de la République, qui a le mieux exprimé cette instabilité, cette incertitude et ces doutes. En moins d’une année, le gouvernement a été remanié sept(7) fois, a présenté deux déclarations de politique générale devant de parlement et un plan de relance économique », a-t-il souligné.

 

« De par ses agissements, ses dérives, ses incapacités, son instabilité, son absence de vision cohérente et son manque de leadership, le gouvernent a plongé le peuple gabonais dans le doute, la méfiance et l’incertitude ! Que dire de nos partenaires au développement, qui se retrouvent totalement déboussolés face à un tel gouvernement ? », a-t-il ajouté.

 

En conclusion, le président d’Ensemble pour la République, Dieudonné Minlama Mintogo, exhorte les autorités gabonaises à mener des actions visant à rassurer la population et les différents partenaires du Gabon. « (…) Il devient impératif de mettre un terme à cela et de donner une nouvelle chance aux générations actuelles et futures. Mais pour y arriver il est important, au préalable, d’assurer et de rassurer les gabonais. Il est important de rassurer nos différents partenaires », a-t-il dit.

 

 

James RHANDAL

 

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