Gabon/filière aurifère : Le RPM demande plus de transparence au Pouvoir

LIBREVILLE (Equateur) – Le jeudi 30 janvier dernier à Libreville, le Conseil exécutif du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition), a tenu sa traditionnelle réunion hebdomadaire pour examiner les questions relatives à l’actualité nationale, parmi lesquelles la politique de développement de la filière aurifère, qui est gérée par la présidence de la République gabonaise. Ace sujet, le président du RPM, Alexandre Barro Chambrier et son Conseil exécutif, ont demandé au Pouvoir en place plus de transparence dans ce secteur caractérisé par une très grande opacité.

 

Le Conseil exécutif du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM, opposition), a tenu sa traditionnelle réunion hebdomadaire d’analyse de l’actualité nationale, le jeudi 30 janvier dernier à Libreville. Parmi les points à l’ordre du jour, figurait la politique de développement de la filière aurifère, qui est désormais gérée par la présidence de la République.

 

A ce sujet, le Conseil exécutif du RPM a demandé au Pouvoir en place plus de transparence dans ce secteur caractérisé par une très grande opacité, notamment en faisant connaitre aux gabonais « les quantités produites, la cartographie de l’exploitation de l’or, les entreprises opérant dans ce secteur, la part de l’or dans le Produit Intérieur Brut (PIB)… », a déclaré Alain Michel Mombo, le porte-parole de séance.

 

Cependant, le RPM a marqué son étonnement sur le fait que la politique de développement de la filière aurifère soit maintenant géré par la présidence gabonaise, en lieu et place du ministère des mines, pourtant compétent et mieux outillé en la matière.

 

Autres sujets d’actualités évoqués par le Conseil exécutif du RPM, la situation créée par la psychose en rapport avec l’enlèvement d’enfants résultant de la perte de confiance des parents vis-à-vis de l’Etat, les négociations syndicats/gouvernement sur la révision du code du travail, ainsi que l’interdiction de sortie du territoire faite à quatre leaders de la société civile.

 

Concernant la situation de psychose en rapport avec l’enlèvement d’enfants, le président du RPM, Alexandre Barro Chambrier et les membres du Conseil exécutif, ont marqué leur rejet de l’instauration d’une justice populaire au Gabon. Toutefois, ils déplorent l’incapacité du pouvoir « à répondre, dans le climat qui prévaut, aux craintes et appréhensions légitimes des populations, ainsi que son incapacité à prendre les mesures idoines destinées à les rassurer », ont-ils martelé, tout en réaffirmant qu’il est de la responsabilité des autorités dotées des pouvoirs régaliens de l’Etat, « de tout mettre en œuvre pour prévenir les débordements et assurer la sécurité des biens et des personnes en toutes circonstances ».

 

S’agissant du point relatif aux négociations syndicats/gouvernement sur la révision du code du travail, et qui débutent ce lundi 3 février dans la commune d’Akanda (nord de Libreville), le Conseil exécutif a dénoncé la tendance du gouvernement, qui pourtant prétend privilégier le dialogue social, à vouloir diviser les syndicats sur des questions qui concernent tous les travailleurs.

 

Par ailleurs, il a salué la position prise par la majorité des organisations syndicales, qui a contraint le gouvernement à associer l’ensemble des syndicats à la révision du code du travail destiné à régir les relations entre employeurs et salariés en vue de trouver des solutions équilibrées aux préoccupations de toutes les parties.

 

Quant au point sur l’interdiction de sortie du territoire national des quatre leaders de la société civile, la formation politique de Barro Chambrier s’étonne de cette mesure, qui donne l’impression de deux poids deux mesures. Aussi, exige-t-elle que soit préservée la liberté d’aller et de venir garantie par la Constitution et dont bénéficie tout citoyen n’étant pas sous le coup d’une condamnation judiciaire.

 

« Le Conseil exécutif du RPM appelle, par conséquent, à la levée de cette mesure inique qui frappe les quatre leaders de la société civile dont le seul crime réside dans la dénonciation de la gabegie qui règne au sommet de l’Etat », soutient le RPM.

 

La réunion hebdomadaire du Conseil exécutif du RPM s’est achevée par l’examen des questions relatives à la vie du Parti.

 

 

Levi NGOMA

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