Gabon: Malade en prison, Privat Ngomo ne reçoit aucun soin, sa famille s’inquiète

LIBREVILLE (Equateur) – Incarcéré à la maison d’arrêt de Libreville le 16 juillet dernier, pour avoir osé indexer dans un discours, les autorités françaises sur la situation politique du Gabon, Privat Ngomo est très malade. L’homme qui souffre des problèmes cardiovasculaires, n’a toujours reçu aucun soin, au grand étonnement de sa famille qui a exigé au cours d’une conférence de presse tenue samedi 1er février dernier à Libreville, sa libération immédiate et inconditionnelle.

 

En prison depuis le 16 juillet dernier pour avoir exprimé son opinion sur la situation politique du Gabon, Privat Ngomo est très malade. Celui que plusieurs considèrent désormais comme un prisonnier politique et qui souffre des problèmes cardiovasculaires, n’a toujours reçu aucun soin. Inquiets, sa famille, le ROLBG, et le Comité national qui le soutient, ont exigé au cours d’une conférence de presse tenue samedi 1er février dernier à Libreville, sa libération immédiate et inconditionnelle.

 

En effet, expliquent-ils, l’état de santé fragile de Privat Ngomo, nécessite un suivi régulier de son médecin traitant, qui au demeurant s’inquiète également de la tournure que pourraient prendre les choses, si d’aventure son patient ne recevait pas dans l’immédiat des soins appropriés. Or, d’après Georges Mpaga, président exécutif national du ROLBG, les autorités pénitentiaires refuseraient qu’il soit vu et traité par un médecin. « Si par malheur, il arrivait quelque chose à Privat Ngomo, les autoritaires pénitentiaires et la ministre de la justice seront tenues pour responsables », a-t-il martelé.

 

Revenant sur les chefs d’accusation qui pourraient justifier l’incarcération de M. Ngomo à la prison centrale de Libreville, ses soutiens affirment « qu’aucun argument fondé en droit ne justifie l’emprisonnement et tous les dénis de droits dont est victime M. Privat Ngomo. C’est la raison pour laquelle nous continuons à exiger sa libération pure et simple ».

 

Aussi, prennent-ils à témoins l’opinion nationale et internationale, sur ce cas flagrant de détention arbitraire qui se prolonge « en dépit des engagements pris par le Gabon lors du dialogue politique avec l’Union européenne, concernant la question récurrente des détentions irrégulières, et notamment des détentions préventives au-delà des délais légaux », rappellent-ils.

 

Se référent aux conclusions du dialogue politique entre le Gabon et l’Union européenne, qui s’est tenu du 25 novembre au 16 décembre dernier à Libreville, et qui portait notamment sur le respect des délais légaux des détentions préventives, la famille de M. Ngomo, le comité national de soutien, ainsi que le ROLBG, demandent au gouvernement gabonais de se conformer auxdites conclusions en libérant Privat Ngomo.

 

 

Pour rappel, le 12 juillet 2019, Privat Ngomo indexait dans un discours, les autorités françaises d’être comptables de la situation politique du Gabon. Arrêté le 16 juillet de la même année, il sera enfermé à la prison centrale de Libreville.

 

 

 

Levi NGOMA

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