Le Pr. Marc Louis Ropivia viré de son poste de recteur de l’UOB ?

LIBREVILLE (Equateur) – Le recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), le Pr. Marc Louis Ropivia, pourrait être viré de son poste au prochain conseil des ministres. C’est du moins ce que semble révélée la correspondance du coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, qui l’accuse entre autres, de contester les mesures individuelles du conseil des ministres du 7 novembre 2019, concernant certains agents publics au sein de l’université.

 

C’est par le truchement d’une correspondance portant le n°000126 et datée du 3 février dernier, que le coordonnateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, fils aîné du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, interpelle le ministre de l’Enseignement supérieur, Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, sur le comportement du recteur de l’Université Omar Bongo (UOB), Pr. Marc Louis Ropivia, qui jusqu’à ce jour, refuserait d’appliquer les mesures individuelles du conseil des ministres du 7 novembre 2019, en faveur de certains agents publics au sein de son administration.

 

D’après le coordonnateur des affaires présidentielles, il s’agit des nominations de Mme Aurélie Mombey au poste de secrétaire général, M. Mike Ndoumou au poste de secrétaire général adjoint, et de Mme Joëlle Arlette Edou au poste de directeur de la scolarité. Pour le fils d’Ali Bongo Ondimba dont la mission est entre autres, de veiller à l’application des décisions du Chef de l’Etat, le recteur de l’UOB se serait opposé publiquement à ces nominations.

 

« Cependant, il semblerait que ces nominations soient publiquement contestées par Monsieur Marc Louis Ropivia, recteur de l’Université Omar Bongo, qui aurait d’ailleurs pris un arrêté concernant Madame Patricia Okome comme conseiller en charge de la scolarité, usurpant de ce fait,  les attributions et missions du directeur de la scolarité », peut-on lire.

 

Tout en rappelant l’importance des nominations découlant du pouvoir discrétionnaire du président de la République, M. Bongo Valentin fait remarquer au ministre Moukagni-Iwangou, que le recteur de l’UOB n’est pas à sa première bavure administrative. « Ces pratiques peu orthodoxes avaient déjà valu à Monsieur Marc Louis Ropivia, un rappel à l’ordre par la Cour des comptes en 2017, relatif à la gestion des inscriptions », rappelle-t-il, tout en soulignant que cette situation aurait dû emmener le membre du gouvernement à écarter sa candidature au poste de recteur de l’UOB.

 

« Nous vous rappelons, à cet effet, que le conseil d’administration de l’UOB dont vous êtes le président, peut interrompre un mandat rectoral, dès lors qu’il est constaté des manquements graves dans la gestion administrative ou financière de cet établissement », soutient le coordonnateur général dans sa correspondance.

 

Par ailleurs, Noureddin Bongo Valentin informe Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, que la présidence de la République détient certaines informations sur la comptabilité des universités nationales. Et pour soutenir ses allégations, il révèle l’existence d’un budget de 500 millions de francs CFA, qui a été mis en place pour la célébration du cinquantenaire de l’UOB, « au moment où celle-ci est en proie à d’énormes difficultés de fonctionnement », souligne-t-il.

 

Aussi, invite-t-il, le ministre de l’Enseignement supérieur de rappeler à l’ordre le Pr. Marc Louis Ropivia, tout en le sommant de respecter les prérogatives de l’Institution qu’incarne le président de la République, chef de l’Etat. De même, dans le cadre de la politique du président gabonais à l’égard de la corruption, Noureddin Bongo Valentin demande au membre du gouvernement de commander un audit financier de tous les établissements sous tutelles du ministère de l’Enseignement supérieur, sur les cinq dernières années.

 

 

James RHANDAL

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