Parlement/1ère session ordinaire 2020 : Faustin Boukoubi réaffirme la volonté des députés à jouer pleinement leur rôle

LIBREVILLE (Equateur) – A l’occasion de l’ouverture de la 1ère session ordinaire 2020 de l’Assemblée nationale, le président de cette institution constitutionnelle, l’honorable Faustin Boukoubi, a réaffirmé le lundi 2 mars dernier à Libreville, en présence du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé, la volonté de la représentation nationale à jouer pleinement son rôle de contrôle de l’action gouvernementale.

 

L’ouverture de la 1ère session ordinaire 2020 de la Chambre base du Parlement gabonais, s’est déroulée le lundi 2 mars dernier au siège provisoire de l’Assemblée nationale sis au boulevard Omar Bongo Ondimba, dans le 2ème arrondissement de la commune de Libreville, en présence du Premier ministre, Julien Nkoghé Békalé et de quelques membres de son gouvernement, des présidents des institutions constitutionnelles, et des représentants des missions diplomatiques accréditées au Gabon.

 

Dans son discours de circonstance, le président de l’Assemblée nationale, l’honorable Faustin Boukoubi, a tenu à réaffirmer la volonté des honorables députés, représentants du peuple gabonais, à jouer pleinement leur rôle de contrôle de l’action gouvernementale. « Nous avons des comptes à rendre à la population qui, espérant obtenir l’amélioration de son existence, a les regards tournés vers nous, ses mandataires légaux. La population nous a élus pour voter des lois dans son intérêt et veiller à la mise en œuvre par le gouvernement, de la politique sur la base de laquelle elle a accordé ses suffrages au Chef de l’Etat », a-t-il declaré.

 

Après avoir réaffirmé la volonté des représentants du peuple à contrôler l’action gouvernementale, l’honorable Boukoubi s’est appesanti sur quelques actions menées par le gouvernement. A ce sujet, il a évoqué les manquements observés dans les services publics qui deviennent aléatoires pour les usagers, bien qu’ils paient les impôts, mais lucratifs pour des acteurs, pourtant régulièrement rémunérés à cet effet, a-t-il déploré.

 

Hormis la dégradation des services publics, le président de la Chambre base du Parlement, a également fustigé les querelles byzantines de la classe politique et de la société civile, et qui engendrent le développement de la haine, la calomnie et la diffamation, « fléaux accrus par l’intrusion insidieuse des réseaux sociaux dans nos vies. Conséquemment, la violence s’enracine. Elle s’étend jusque dans le milieu scolaire, compromettant l’avenir de nombreux enfants. Ainsi, avons-nous déploré des pertes en vies humaines aussi bien dans la rue que dans des établissements scolaires », a-t-il rappelé.

 

La dépravation des mœurs n’étant pas en reste, le député de Panala (Ogooué Lolo), a interpellé le Chef du gouvernement sur les conséquences de la consommation des stupéfiants par les jeunes, qui provoquent des comportements incontrôlables et engendrent des cas de troubles mentaux portant préjudice aux parents, au voisinage et à la société. « Il urge que les services compétents réunissent les conditions d’enrayement de ce phénomène et de prise en charge de nos jeunes, victimes de l’espièglerie de dealers véreux », a soutenu Faustin Boukoubi.

 

Le président de l’Assemblée nationale a aussi interpellé Julien Nkoghé Békalé, sur la présence en bande organisée, d’expatriés qui écument dangereusement les forêts gabonaises pour en exploiter des richesses du sol et sous-sol, au vu et au su, avec la complicité des autorités. « Sachant que sous d’autres cieux ce phénomène engendre des conflits dévastateurs, il importe de le prendre urgemment à bras le corps », a-t-il dit, avant de féliciter le gouvernement d’avoir anticipé des dispositions préventives pour parer à toute éventualité afférente au coronavirus.

 

Concernant la réhabilitation progressive du bourbier du PK et des travaux initiés sur quelques axes de la voirie de Libreville, le président Boukoubi a félicité le gouvernement tout en reconnaissant que beaucoup reste à faire. Quant à la dette intérieur et extérieur, l’honorable Boukoubi a exhorté le gouvernement à poursuivre son œuvre d’allègement de la dette, y compris la dette intérieure, « à capitaliser et pérenniser les caravanes médicales initiées notamment par la présidence de la République, à renforcer les mesures d’incitation à l’investissement privé, en vue de relancer durablement la croissance économique, en s’appuyant sur nos amis et partenaires au développement, que nous remercions d’avance pour leur soutien, à travers leurs dignes représentants dans cette salle ».

 

L’état du réseau routier et ferroviaire, le manque de terrains constructibles, les dépenses abusives sur les mariages qui empêchent de jeunes couples de se marier, ont aussi constitué la trame du discours du président de l’Assemblée nationale, qui a conclu en évoquant le manque de solidarité des parents envers les malades, préférant organiser des obsèques dispendieuses, ainsi que les aliments et médicaments dits de la rue.

 

 

Levi NGOMA

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