Sénat/Huis clos des séances d’ouverture : Léonard Andjembé s’explique…

LIBREVILLE (Equateur) – Depuis quelques années les séances d’ouverture du Palais Omar Bongo Ondimba (Sénat) se tiennent à huis clos, suscitant des interrogations dans l’opinion. Pour rassurer la population gabonaise, le Premier vice-président du Sénat, le vénérable sénateur Léonard Andjembé, a tenu un point de presse ce vendredi 6 mars à Libreville, afin d’expliquer les raisons de cette pratique constitutionnelle.

 

L’ouverture de la première session ordinaire 2020 de la Chambre haute du Parlement gabonais (Sénat), qui se déroulait une énième fois à huis clos, a fait les choux gras de la presse nationale et des réseaux sociaux. En effet, depuis quelques années, les séances d’ouverture du Sénat qui sont pourtant publiques, se tiennent à porte fermée, c’est-à-dire sans personnes extérieures au groupe de sénateurs, suscitant moult interrogations dans l’opinion.

 

Aussi, pour apporter des explications à cette pratique qui semble gêner certains, le Palais Omar Bongo Ondimba (Sénat), par l’entremise de son Premier vice-président, Léonard Andjembé, a tenu un point de presse ce vendredi 6 mars à Libreville, pour rassurer les uns et les autres, sur le caractère légal de ce huis clos.

 

D’après la deuxième personnalité du Bureau du Sénat, le huis clos des séances d’ouverture de la Chambre haute du Parlement gabonais, est constitutionnel. « La Constitution de notre pays dit ceci : les séances plénières du Sénat sont publiques. En cas de nécessité, celles-ci peuvent se tenir à huis clos entre sénateurs. Le huis clos est donc autorisé par la loi fondamentale du Gabon », a-t-il expliqué.

 

Le  huis clos étant constitutionnel, quelle est donc la nécessité qui pourrait le justifier ? Selon Léonard Andjembé, la réfection de l’hémicycle du Sénat, en est la cause. « Tout le monde sait que nous avons un problème avec notre hémicycle qui n’est pas fonctionnel depuis quelques années. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, les démarches sont en cours pour que les travaux reprennent rapidement et que nous puissions occuper notre hémicycle. Voici la nécessité qui s’impose à nous, et qui justifie que les séances se tiennent à huis clos », a-t-il martelé.

 

N’ayant plus d’hémicycle, les vénérables sénateurs se voient obliger de se retrouver dans une salle exigüe. C’est donc faute de places, que les séances d’ouverture du Sénat se tiennent à huis clos avec quelques personnes extérieures, notamment le Premier ministre et quelques membres de son gouvernement, les présidents des institutions constitutionnelles, les chefs des missions diplomatiques, et certains personnels de l’administration du Sénat.

 

 

Levi NGOMA

 

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