Gabon/Covid-19 : Dieudonné Minlama Mintogo demande au président gabonais de mettre en œuvre un plan d’urgence agricole

LIBREVILLE (Equateur) – La dépendance alimentaire du Gabon vis-à-vis des pays étrangers dont certains ont déjà fermé leurs frontières, fait craindre au président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo, une crise de famine aux conséquences non-négligeables sur le plan sociopolitique. Ce plan d’urgence agricole proposer par l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, permettra aux gabonais de continuer à s’approvisionner en denrées alimentaires durant toute la période que durera la pandémie du Coronavirus.

 

La pandémie du Coronavirus a déjà tué des milliers de personnes à travers le monde. Conséquence, les Etats qui veulent à tout prix protéger leurs populations, ont fermé leurs frontières pour disent-ils, barrer la route au Covid-19, qui ne cesse de faire des morts. Une décision qui à court terme, va sûrement avoir des répercussions sur l’économie des nations, mais aussi sur l’alimentation des populations qui ne pourront plus se nourrir convenablement. Le Gabon dont la politique alimentaire dépend à plus de 60% de l’extérieur, risque une crise de famine aux conséquences non-négligeables sur le plan sociopolitique.

 

C’est fort de ce constat, que le président du parti politique Ensemble pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo, a décidé d’interpeller le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, sur la nécessité de mettre en œuvre un plan d’urgence agricole pour y faire face. En effet, si la pandémie du Coronavirus et la fermeture des frontières durent plus longtemps, le Gabon risque de ne plus être en mesure d’exporter de la nourriture, et les commerçants ne pourront plus s’approvisionner. Ce qui aura bien entendu des répercussions sur l’assiette du gabonais.

 

Ne pouvant plus se nourrir convenablement, plusieurs qui seront affaiblis par la faim, ne pourront pas faire face aux maladies. Les enfants qui seront les premières victimes, souffriront de malnutrition pouvant les conduire à la mort. Le président Minlama Mintogo qui sait parfaitement qu’une pandémie dans une nation, entraine toujours la famine, a tenu à réagir pour prévenir une telle catastrophe, qui pourrait réduire significativement les 2 millions d’habitants du Gabon.

 

Une interpellation qui est également partagée par l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). En effet, dans une publication intitulée ‘’Nouveau Coronavirus (2019-nCov)’’, cette Organisation onusienne soutient que cette pandémie menace à la fois les vies et les moyens d’existence des populations, car il perturbe fortement à la fois l’offre et la demande des produits alimentaires.

 

« La fermeture des frontières, les mesures de quarantaine et les perturbations des marchés, des chaînes d’approvisionnement et des échanges commerciaux pourraient restreindre l’accès des populations à des ressources alimentaires suffisantes, diverses et nutritives, en particulier dans les pays durement touchés par le virus ou déjà touchés par des niveaux élevés d’insécurité alimentaire », peut-on lire.

 

Par ailleurs, dans cette publication, la FAO demande aux décideurs politiques du monde entier de veiller à ne pas répéter les erreurs commises lors de la crise alimentaire de 2007-2008, et à ne pas transformer cette crise sanitaire en une crise alimentaire tout à fait évitable.

 

Justifiant la crainte du président d’EPR, l’Organisation onusienne estime qu’à partir d’avril/mai, il y aura de fortes perturbations dans les chaînes approvisionnement alimentaire dues aux restrictions de mouvement, ainsi que la pénurie d’engrais de médicaments vétérinaires et d’autres intrants, qui pourraient affecter la production agricole. « Quelque soit le scénario, les populations les plus pauvres et les plus vulnérables, seront les plus affectées », précise la FAO.

 

Autant d’inquiétudes exprimées par Dieudonné Minlama Mintogo  qui martèle que le Chef de l’Etat ne devrait pas se cantonner uniquement aux mesures sanitaires visant à protéger les populations du Covid-19, mais également à mettre en œuvre un plan d’urgence agricole, car le Coronavirus va forcement entrainer une crise alimentaire. Et le Gabon qui dépend de l’extérieur, n’est pas à l’abri.

 

 

Levi NGOMA

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