Gabon/Agriculture : Des mécanismes pour promouvoir l’agriculture familiale et nutritionnelle

LIBREVILLE (Equateur) – Le Président de l’Assemblée nationale gabonaise, Faustin Boukoubi a pris une part active la semaine écoulée par visioconférence à un webbinaire organisé par la FAO sur le thème : ‘’Défis et opportunités des processus politiques pour l’agriculture familiale’’.

 

L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), par le truchement de l’Alliance parlementaire pour la nutrition et la sécurité alimentaire, a organisé le jeudi 25 novembre dernier, une table ronde par visioconférence sur le thème : ‘’Défis et opportunités des processus politiques pour l’agriculture familiale’’.

 

 

Participant à cette table ronde dont l’objectif était d’envisager des stratégies en vue d’atteindre l’objectif ‘’Faim Zéro dans le monde’’, l’honorable Faustin Boukoubi en sa qualité de Président de cette alliance, a axé son propos sur les deux problématiques à l’ordre du jour à savoir : Comment les politiques publiques et la législation relative à l’agriculture familiale contribuent-elles à des systèmes alimentaires durables ? Et quels sont les défis à relever et les leçons à tirer du processus législatif de soutien à l’agriculture familiale ?

 

 

Pour répondre à la première question, le président de l’APGSAN a souligné qu’à l’exception des cultures de rente, notamment le cacao, le café, la canne à sucre et l’hévéa, l’agriculture est longtemps restée essentiellement vivrière. Il a ensuite rappelé que les familles cultivent ou élèvent du bétail en zones rurales ou périurbaine, pour les besoins de leur alimentation et dans une moindre mesure pour la distribution aux proches parents ou amis.

 

 

Ainsi, parler des dispositions prises par les pouvoirs publics gabonais en vue de promouvoir l’agriculture familiale sans faire allusion aux difficultés quotidiennement rencontrées par les paysans serait illusoire. C’est pour cette raison que Faustin Boukoubi a tenu à relever avant tout, les maux qui minent ce secteur comme la pénibilité du travail rudimentaire, l’éloignement progressif des terres arables et l’état du réseau routier qui empêche d’atteindre facilement les centres de consommation.

 

 

C’est donc pour éradiquer ces difficultés et surtout pour faire face à la croissance démographique, à la détérioration des termes d’échanges et à la nécessité de stimuler l’économie que l’Etat a engagé un encadrement juridique et une politique dynamique en matière d’Agriculture Familiale axés sur les actions suivantes : L’adoption d’une loi d’orientation agricole ; L’adoption d’une Politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNSAN) ; La mise en place du programme GRAINE (Gabonaise de Réalisations Agricoles et des Initiatives de Nationaux engagés) ;

 

 

Mais également l’élaboration du Cadre commun des résultats (CCR) en rapport avec la PNSAN ; La mise en place d’une plateforme multisectorielle de sécurité alimentaire et nutritionnelle ; La mise en place de l’Alliance parlementaire gabonaise pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle (APGSAN). « Cet arsenal politique et juridique est censé améliorer durablement la production agricole familiale, locale, ainsi que l’agro-industrie et assurer la sécurité alimentaire », a-t-il soutenu tout en soulignant que les résultats se font apprécier progressivement.

 

 

Sur la deuxième problématique relative aux défis et leçons du processus législatif de soutien à l’agriculture familiale, le président de l’Assemblée nationale a indiqué que l’agriculture Familiale au Gabon fait partie des priorités des politiques publiques du gouvernement visant à valoriser le potentiel agricole et à garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

 

 

En dépit des efforts consentis par l’Etat en la matière, il y a la persistance des nombreux défis à relever dans les différents secteurs concourant à l’exécution des politiques publiques, et qui ont pour corollaire l’augmentation exponentielle chaque année du volume des importations des denrées alimentaires, lesquelles s’élèvent à plus de 400 milliards de FCFA.

 

 

Afin d’atteindre les objectifs escomptés par la FAO, a-t-il estimé, un accent particulier doit être mis sur : La question du droit foncier légitime ; Des intrants pour les producteurs, notamment des semences de qualité ; La mise en place d’un système solide de suivi et d’évaluation innovant la disponibilité et le financement des programmes et politiques publiques en matière d’agriculture familiale ; La législation relative à la sécurité sanitaire et à la qualité des produits alimentaires ;

 

 

De même que sur la coordination des politiques publiques et des programmes gouvernementaux ayant une incidence sur l’agriculture familiale, au moyen d’une approche intégrale, interdisciplinaire et intersectorielle ; La mise en place des filets de sécurité sociale pour les petits exploitants agricoles ; La mise en œuvre d’un plan d’aménagement du territoire destiné à valoriser les zones rurales et périurbaines ainsi que les voies de communication ; Une redistribution rationnelle des ressources susceptibles de stimuler la consommation intérieure.

 

 

En termes de leçons à tirer, le président de l’APGSAN a suggéré : l’implication du parlement gabonais sur les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers l’APGSAN ; la mise en place d’un cadre de concertation tripartite (Parlement-Gouvernement-Organisation du Système des Nations Unies en matière de SAN ; et le repositionnement du droit à une alimentation adéquate comme une question de souveraineté nationale

 

 

James RHANDAL (Source : Assemblée nationale)

 

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