Gabon : La modification de la Constitution est voulue par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, dixit Jessye Ella Ekogha

LIBREVILLE (Equateur) – D’après le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha, le projet de loi portant modification de plusieurs articles de la Mère des lois au Gabon, et qui suscite l’indignation d’une frange de la population gabonaise dont les parlementaires de l’opposition, a été initié par Ali Bongo Ondimba qui souhaite « préciser la Constitution là où elle l’était insuffisamment ».

 

 

C’est au cours de son traditionnel point de presse avec les journalistes nationaux et internationaux, que le porte-parole de la présidence de la République gabonaise, Jessye Ella Ekogha, a cru bon le mardi 22 décembre dernier, d’apporter des éclaircissements sur les réelles motivations du projet de loi portant modification de plusieurs articles de la Constitution, notamment l’article 13 qui fait référence à la vacance du pouvoir en cas d’empêchement partiel ou définitif du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

 

 

Selon le porte-parole du Palais du bord de mer, « il ne s’agit pas de modifier substantiellement la Constitution comme j’ai pu le lire ou l’entendre ça ou là. Mais tout simplement de préciser la Constitution là où elle l’était insuffisamment ». En clair, il s’agit de combler les vides juridiques constatés au lendemain de l’accident vasculaire cérébral (AVC) du président gabonais, au mois d’octobre 2018 à Riyad en Arabie Saoudite.

 

 

« Le chef de l’Etat a souhaité que soient tirées toutes les leçons de ses ennuis de santé qu’il a rencontrés fin 2018 », a soutenu Jessye Ella Ekogha.

 

 

Quant aux spéculations sur les réseaux sociaux laissant entrevoir un éventuel départ d’Ali Bongo Ondimba de la présidence de la République pour des raisons de santé, M. Ella Ekogha s’est voulu rassurant. Pour lui, « La vacance du pouvoir n’est pas à l’ordre du jour. Le Chef de l’Etat se porte bien ». Pour preuve, poursuit-il, Ali Bongo Ondimba s’adressera à la nation le 31 décembre prochain.

 

 

Hormis la question sur l’éventuelle modification de la Constitution, le porte-parole de la présidence de la République a également évoqué la pandémie de la Covid-19, qui selon lui, est maîtrisée au Gabon, au regard des derniers chiffres communiqués par le Comité de pilotage de lutte contre la pandémie (Copil).

 

 

« Depuis bientôt deux mois, notre pays est parvenu à stabiliser le nombre de cas actifs, c’est-à-dire positifs à un même moment à la Covid-19, en dessous de la barre des 100. A la date d’hier, ce chiffre était de 73 selon le Copil. Ce qui signifie que notre pays est parvenu, pour l’heure, à enrayer la cinétique de l’épidémie, c’est-à-dire à contrôler la circulation du virus. Ce qui est une bonne nouvelle », a-t-il souligné.

 

 

Bien que ces chiffres soient encourageants, le Palais Rénovation exhorte les populations à redoubler de vigilance surtout en cette période festive. « Ailleurs dans le monde, les fêtes de fin d’année ont donné lieu à une résurgence de l’épidémie. Continuons donc à observer les gestes barrières et à appliquer les mesures d’hygiène. C’est sans doute la meilleure façon que l’on ait cette année de témoigner notre affection à nos proches », a rappelé Jessye Ella Ekogha.

 

 

Autre point évoqué avec les journalistes, l’agenda international du président de la République, Ali Bongo Ondimba, qui le vendredi 27 novembre dernier à Libreville, a présidé un Sommet de la CEEAC, son dernier en tant que président en exercice. Il aura dirigé cette Institution durant 5 ans. Son quinquennat restera marqué, a expliqué le porte-parole, par la réforme « historique » de l’architecture institutionnelle de l’organisation.

 

 

« Une réforme qui a vocation à renforcer l’intégration en Afrique centrale. En particulier, sur le plan économique. Nul besoin de vous le redire, le président de la République est un fervent promoteur de l’intégration, que ce soit sur le plan régional ou continental. Lors du sommet de l’Union africaine auquel il a participé, en visioconférence cette fois-ci, le 5 décembre dernier, il a rappelé l’engagement total du Gabon dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine, la ZLECAF », a-t-il déclaré.

 

 

James RHANDAL

 

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