Affaire Maganga Moussavou-Steve Makanga : Le Patronat des médias en ligne interpelle les autorités gabonaises

LIBREVILLE (Equateur) – Le procès qui oppose l’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou, au journaliste et patron du média en ligne Kongossa News, Steve Roméo Makaga, s’ouvre le jeudi 14 janvier prochain. S’insurgeant contre l’acharnement de l’ancien vice-président à vouloir faire condamner le journaliste pour l’avoir outragé dans un article, alors que les délits de presse sont dépénalisés au Gabon, le Collectif des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL), interpelle dans un communiqué les autorités gabonaises, pour faire cesser cette mascarade.

 

 

L’ancien vice-président de la République, Pierre Claver Maganga Moussavou accuse le journaliste et directeur de publication du journal en ligne Kongossa News, Steve Roméo Makanga’’ de l’avoir outragé à travers un article de presse. En effet, ce dernier l’a traité de ‘’chef de gang’’ dans l’affaire du Kévazingo Gate.

 

 

Se sentant humilié, Pierre Claver Maganga Moussavou a donc esté en justice le patron de Kongossa News, qu’il souhaite faire condamner à tout prix. Il exige également des dommages et intérêts de 950 millions de FCFA, apprend-on.

 

 

Aussi, le Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne (CPPPL) dont Steve Roméo Makanga est membre, « s’indigne de l’acharnement du plaignant qui réclame neuf cent cinquante millions au titre des dommages et intérêts et une condamnation exemplaire », a déclaré Thierry Mebale Ekouaghe, président de cette organisation patronale.

 

 

Par ailleurs, face à ce procès qui va à l’encontre du droit à la liberté d’expression et de la loi sur la dépénalisation des délits de presse, « Le CPPPL interpelle les plus hautes autorités de la République dont le ministre d’Etat, ministre de la Communication et de l’Economie Numérique, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Chargé des droits de l’homme, et la Haute Autorité de la Communication (HAC) sur la dérive judiciaire dont est victime le directeur de Publication de Kongossa News », rapporte le communiqué.

 

 

En guise de conclusion, le CPPPL rappelle aux autorités gabonaises, à la justice gabonaise, mais surtout à Pierre Claver Maganga Moussavou, que le Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), protègent le droit à la liberté d’expression dans leurs articles 19 respectifs. Et que le journaliste qui est resté dans les limites de l’exercice de ses fonctions, ne peut être ni poursuivi ni condamné, encore moins payé les dommages et intérêts de 950 millions de FCFA.

 

 

 

Ida AYILA

 

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