Gabon/Fonction publique : Y aurait-il une injustice dans le traitement des dossiers ?

LIBREVILLE (Equateur) – Certains agents publics et sortants écoles (1044 environ) ont vu leurs situations administratives régularisées ce mois de janvier 2021. Cependant, au regard du récapitulatif du travail effectué, on constate que le quota accordé à chaque Ministère n’est pas équitable, mieux les dossiers de certaines administrations n’ont pas été traités durant la période de décembre 2020 à ce jour.

 

 

586 agents publics et 458 sortants des écoles nationales et de l’étranger, ont vu leurs situations administratives régularisées avec effet solde le lundi 25 janvier dernier. Un acte fort du gouvernement qui permet sans nul doute de rassurer tous ceux qui sont en attente, car le processus de régularisations se poursuit. Le Comité de pilotage conduit par le syndicaliste Joël Ondo Ella, est à féliciter pour ce premier bilan à mi-parcours, qui était attendu depuis le mois de décembre 2020.

 

 

Cependant, si on peut se réjouir de cette première étape, il n’en demeure pas moins que certains manquements ou injustices devrait-on dire, ont été observés dans le traitement des dossiers des différentes administrations, notamment au niveau du nombre des dossiers traités.  Serait-ce fait exprès ou certains ministères seraient plus importants que d’autres ?

 

 

Prenons le cas des reclassements, en nous appuyant sur le récapitulatif des reclassements pris en compte en janvier 2021, on constate que 236 dossiers du Ministère de l’Education nationale ont été traités, 157 pour le Ministère de la Santé, 42 pour l’administration du Budget et des Comptes publics, 22 pour l’Enseignement supérieur, 17 pour l’Economie, 14 pour le Ministère de la Fonction publique, 3 pour les Travaux publics, 12 pour les Affaires sociales, 4 pour la présidence de la République, 4 pour l’administration des Transports, 3 pour l’Assemblée nationale, et 3 pour l’Agriculture.

 

 

Les Ministères non-cités ont été mis dans une rubrique dénommée ‘’Autres’’, pour un total de 52 dossiers traités. Pourquoi cette inégalité dans le nombre des dossiers traités ? Est-ce que les départements ministériels où il y a le plus de dossiers traités, ont plus d’agents publics qui doivent être reclassés ? Le Comité de pilotage qui veille à la mise en œuvre des recommandations du Forum de la Fonction publique, devrait peut-être s’expliquer, car les agents publics en attente de reclassement depuis des années s’interrogent.

 

 

Dans le cadre de l’égalité des chances et de la justice sociale prônées par le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, ne devrait-on pas traiter le même nombre de dossiers, afin de permettre à un bon nombre d’agents publics de l’ensemble des Ministères, d’être reclassés.

 

 

Autre exemple sur les manquements ou injustices observés, il y a le recrutement des sortants des écoles nationales. Là encore, les chiffres parlent d’eux-mêmes. On se retrouve dans le récapitulatif des recrutements avec 383 dossiers traités pour le Ministère de l’Economie, 212 pour le Ministère du Budget et des Comptes publics, 132 pour les Eaux et Forêt, 37 pour l’Energie et le Pétrole, 30 pour l’administration de l’Education nationale, 29 pour la Fonction publique, 20 pour le Ministère de la Santé, 20 pour l’Enseignement supérieur, 15 pour les Affaires étrangères, 10 pour le Travail et les ressources humaines, et 3 pour le Ministère des relations avec les institutions.

 

 

Dans ce récapitulatif des recrutements, nous constatons qu’il y a 878 dossiers qui ont été traités, mais seulement 458 ont été pris en compte pour les recrutements avec effet solde le lundi 25 janvier dernier. Qu’en est-il des 420 autres dossiers ? Seront-ils pris en compte pour le 25 février prochain ? Et pourquoi les dossiers de certains Ministères tels que la Communication, les Affaires sociales, le Commerce etc, n’ont-ils pas été traités ? Pourquoi avoir traité plus de dossiers pour certaines écoles ?

 

 

Ce sont autant de questions que se posent plusieurs sortants écoles, qui espéraient toucher leur premier bon de caisse le 25 janvier dernier. Ces questions semblent révéler que le Comité de pilotage n’est pas associé dans le processus de mise en œuvre. Sinon, pourquoi se retrouve-t-on avec ce qui semble être une injustice ? Le Comité de pilotage devrait réagir pour répondre à ces questions et rassurer les sortants écoles.

 

 

Précisons que les écoles nationales concernées par les recrutements avec effet solde du 25 janvier dernier sont : Ecole nationale des Eaux et Forêt, Ecole nationale d’Administration (35è et 36è promotion), Institut de l’économie et des finances (5è et 6è promotion), Ecole de préparation aux carrières administratives (25è, 26è et 27è promotion), Ecole normale supérieure, et l’école nationale des régies financières de Ouagadougou (Burkina-Faso).

 

 

 

James RHANDAL

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