Gabon/Cosyga : Jocelyn Louis Ngoma réaffirme sa légitimité de 1er secrétaire général adjoint

LIBREVILLE (Equateur) – Au mois de décembre dernier, le secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), Philippe Djoula, organisait à la surprise générale, un Conseil national irrégulier, au cours duquel il a procédé à l’exclusion de certains membres du Bureau national exécutif dont son 1er secrétaire général adjoint, Jocelyn Louis Ngoma, en s’appuyant notamment sur l’article 23 des statuts et règlements. Mais pour ce dernier qui dit attendre le Congrès, le Conseil national irrégulier organisé par Philippe Djoula, n’a aucune légitimité et ne peut donc l’exclure.

 

 

Au cours d’une conférence de presse, il y a quelques jours, le conseiller juridique du secrétaire général de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), Etomba Ndendji, a porté des accusations assez graves contre le 1er secrétaire général adjoint de ladite Confédération syndicale, Jocelyn Louis Ngoma, qui annonce des poursuites judiciaires contre ce dernier pour diffamation.

 

 

En effet, dans son propos, le conseiller Etomba Ndendji, a accusé Jocelyn Louis Ngoma de vol, notamment d’avoir recueilli les cotisations des syndiqués, alors qu’il ne disposait pas de ce droit. Il aurait recouvré un montant de 525 000 FCFA. Pour le 1er secrétaire général adjoint de la Cosyga, ces affirmations sont mensongères dans la mesure où, il n’a jamais été chargé de recouvrer les cotisations des syndiqués, mais plutôt Chantal Touflan, un autre membre de l’organisation syndicale.

 

 

Toujours d’après Ngoma, c’est au regard de la mauvaise gestion des cotisations des syndiqués par Philippe Djoula, que Chantal Touflan décidera de ne pas reverser ladite somme dans les caisses de l’organisation. « C’était dans la période où les membres du bureau demandaient à Philippe Djoula de justifier l’utilisation des cotisations. Et comme il en était incapable, nous avons décidé de ne plus donner nos cotisations. Vous pouvez contacter Chantal Touflan, elle vous confirmera ce que je suis en train de dire. Et plus tard, cet argent a été utilisé par Philippe Djoula lui-même pour payer les perdîmes des permanents. Qu’ils vous apportent la preuve que moi j’ai perçu et utilisé cet argent », a soutenu Jocelyn Louis Ngoma.

 

 

Si les allégations du 1er secrétaire général adjoint de la Cosyga sont confirmées par Chantal Touflan, alors Philippe Djoula et son conseiller auront des soucis à se faire, car ils pourraient dans les prochains jours se retrouver au Tribunal pour diffamation. Accusé également de n’avoir jamais cotisé, Jocelyn Louis Ngoma affirme le contraire. Il soutient détenir les reçus qui prouvent qu’il est à jour de ses cotisations.

 

 

S’agissant de  sa supposée exclusion en décembre dernier, Jocelyn Louis Ngoma s’étonne que le conseiller juridique de Philippe Djoula ait mal interprété aux journalistes l’article 23 des statuts et règlements, lors de sa conférence de presse. Mieux, qu’il n’a pas été en mesure de donner aux hommes des médias, les véritables raisons de sa supposée exclusion.

 

 

« Que dit cet article 23 sur lequel ils se sont appuyés pour m’exclure ? Le Bureau National Exécutif a toute la latitude de suspendre ou exclure de ses fonctions, tout membre dont la conduite et le comportement pourraient porter atteinte à la dignité de la Cosyga, et entraver le bon fonctionnement de l’un de ses organes de base. Toutefois, Toutefois, Toutefois !!! Un membre suspendu ou exclu peut faire appel au conseil national ou au congrès. Nous ne savions pas que représenter les travailleurs dans le cadre de la réforme du nouveau code du travail gabonais, était une entrave au bon fonctionnement d’un organe de base de la Cosyga », a déclaré d’un ton moqueur Jocelyn Louis Ngoma.

 

 

Toutefois, pourquoi le Conseil national organisé en décembre dernier est-il irrégulier ? D’après les explications du 1er secrétaire général adjoint de la Cosyga, c’est parce que Philippe Djoula « a convoqué en catimini un conseil national en toute illégalité, un jour de fête de la nativité, en prenant soin de positionner des gorilles à l’entrée de la bourse du travail, pour s’assurer que les camarades illégalement suspendus, ne viennent saisir le conseil national pendant son déroulement. Assuré que tous les camarades injustement indexés n’ont pas pu saisir ce conseil organisé dans la clandestinité, la campagne de la victoire, adossée sur des déclarations mensongères, est vite lancée à travers les médias. Malheureusement pour ces camarades maladroits, l’alinéa 2 de l’article 23 qu’ils se sont bien gardés de rendre public, vient mettre à nu toute cette mascarade antisyndicale, orchestré pour écarter des camarades gênants, au détriment des valeurs et de l’éthique syndicale. Il faut lire l’article 23 dans son intégralité, pour comprendre la nature des hommes », a insisté Jocelyn Louis Ngoma.

 

 

Par ailleurs, souligne le 1er secrétaire général de la Cosyga, de quel membre s’agit-il dans l’article 23 ? De tout membre du bureau national exécutif ? Ou de tout membre du bureau de l’un de ses organes de base ? Car à la lecture de cet alinéa, comment pourrait-on parallèlement porter atteinte à la dignité de la Cosyga, et entraver le bon fonctionnement de l’un de ses organes de base, si l’on n’est pas le premier responsable de cet organe de base ? « Il faut que le conseiller de Philippe Djoula vienne nous éclairer ! Qu’à cela ne tienne, c’est maintenant au Congrès que revient la compétence de suspendre ou exclure qui que ce soit du bureau national exécutif, ou de l’un de ses organes de base. On espère seulement, qu’ils auront le même courage pour affronter le congrès », a-t-il conclu.

 

 

Levi NGOMA

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