Gabon/Code du travail : Les syndicalistes font preuve de mauvaise foi

LIBREVILLE (Equateur) – Pour le ministre gabonais du Travail, Madeleine Berre, il ne fait aucun doute, que les syndicalistes qui ont participé aux travaux de révision du code du travail l’année dernière, sont de ‘’très’’ mauvaise foi.

 

 

Le dimanche 20 juin dernier, des syndicalistes qui ont participé aux travaux de révision du Code du travail l’année dernière, ont remis en cause à travers une déclaration de presse, les conclusions desdits travaux, qu’ils ont pourtant approuvés le 30 décembre dernier, en procédant à la signature du document final. Tous les syndicalistes avaient paraphé la mouture finale du projet du code du travail, tout en exprimant leur satisfaction.

 

 

Six mois plus tard, alors que le document a déjà été transmis au Parlement pour examen et adoption, les mêmes syndicalistes qui n’ont pas protesté en décembre dernier, décide de pondre un mémorandum de dénonciation, dans lequel ils remettent en cause leurs propres travaux.

 

 

Selon leur déclaration de dimanche dernier, « La mouture adoptée par le gouvernement et transmis au Parlement, n’est pas le fruit d’un consensus entre les partenaires sociaux comme annoncé, mais plutôt l’expression de la volonté unilatérale du ministre du Travail, qui est même allé à l’encontre des points d’accords entre le groupe d’employeurs et le groupe des travailleurs ».

 

 

Pour le ministre du Travail Madeleine Berre, ces accusations sont mensongères, d’autant plus qu’il existe un rapport de synthèse qui a été rédigé et validé puis signé par tous les membres des commissions régulièrement désignés par leurs représentations. « La version du Code du Travail a donc fait l’objet de la plus large concertation jamais réalisée pour une réforme sociale et ce dans l’esprit de la convention n°144 de l’OIT », soutient le membre du gouvernement.

 

 

Nous sommes donc à même de nous demander, pourquoi les syndicalistes décident de remettre en cause des travaux qu’ils ont eux-mêmes validés ? Si leurs accusations sont fondées, pourquoi avoir attendu six mois pour protester ? Pourquoi avoir paraphé la mouture finale s’il y avait des choses à redire ? Certains syndicalistes qui ne se reconnaissent pas dans cette sortie de dimanche dernier, s’interrogent sur les motivations réelles de ce groupe de représentants des travailleurs.

 

 

Selon l’un des participants à la rédaction du mémorandum de dénonciation, que nous avons joint au téléphone, il ne s’agissait nullement de remettre en cause la mouture finale du projet du Code du Travail qu’ils ont tous validé, mais d’amener les représentants du peuple, c’est-à-dire les parlementaires, à soutenir les travailleurs, notamment en renforçant ou en supprimant certaines propositions d’articles qui ne sont pas en leur faveur.

 

 

Toutefois, il regrette que les organisations syndicales qui ont paraphé la mouture finale du projet du Code du Travail en décembre dernier, aient été trompées par certains leaders syndicaux « désavoués pour trahison, au début de notre combat », a-t-il souligné, avant d’ajouter qu’ils déshonorent l’activité syndicale au Gabon.

 

 

James RHANDAL

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Abonnez-vous à notre Newsletter