Gabon : La mort de Greta Mboussou devrait susciter de la compassion

LIBREVILLE (Equateur) – Greta Mboussou, fille du Professeur Michel Mboussou, époux de la présidente du Sénat gabonais, est décédée le mercredi 21 juillet dernier des suites d’un accident cardiovasculaire à son domicile. Une mort qui au lieu de susciter un élan de compassion et de solidarité envers la famille de la défunte, provoque depuis ce matin, des réactions abjectes de certains internautes, qui ne lui ont jamais pardonné le décès par accident de circulation en 2011, du jeune Stacy Seraige Ditengou Maganga, étudiant à l’Université Omar Bongo.  

 

 

Si la colère des uns et des autres peut se comprendre face à la perte d’un être cher, elle ne peut et ne devrait en aucun cas, susciter des réjouissances à l’annonce de la mort d’un individu, fut-il notre ennemi ou le meurtrier de notre frère. C’est simplement inhumain !

 

 

Depuis l’annonce du décès de Greta Mboussou, certaines personnes n’hésitent pas à publier des posts abjects, qui frisent l’indifférence et le manque de compassion envers la famille de la défunte.

 

 

En effet, Greta Mboussou est la jeune fille au volant du véhicule qui avait percuté mortellement dans la nuit de vendredi 10 juin 2011, un jeune étudiant de l’Université Omar Bongo de Libreville, Stacy Seraige Ditengou Maganga. Une mort tragique que d’aucuns ne lui ont jamais pardonnée.

 

 

Était-elle responsable de la mort de Stacy Seraige Ditengou Maganga ? Certainement que oui étant donné qu’elle était au volant du véhicule. Cependant, méritait-elle aussi de mourir ? Non ! Devrait-on se réjouir de son décès ? Bien sûr que non !

 

 

Dans les us et coutumes bantu, la mort est un jour de tristesse pour tout un village. C’est un moment de recueillement et de compassion. C’est l’instant où l’on manifeste de la solidarité envers les proches du défunt, en pleurant avec eux d’autant plus que la mort peut arriver à n’importe qui. Agir autrement c’est foulé aux pieds nos valeurs africaines.

 

 

Certes, Greta Mboussou n’était pas un ange comme la majorité d’entre nous. Elle avait ses bons et ses mauvais côtés. D’après les témoignages des proches, la défunte regrettait la mort du jeune Stacy Seraige Ditengou Maganga. Un accident de la circulation que n’importe qui aurait pu commettre. Était-elle plus coupable parce qu’elle portait le nom de Mboussou ? Et si c’était le fils d’un prolétaire qui avait commis cet accident mortel, l’aurait-on traité de la même manière ?

 

 

Loin de défendre Greta Mboussou, mais nous disons que vilipender, dénigrer et humilier cette dernière ou sa famille par des publications scandaleuses, n’est pas une bonne attitude en période de deuil dans nos coutumes africaines. La colère ne devrait pas prendre le dessus sur la compassion. Oui, la mort de Gretta Mboussou devrait susciter de la compassion envers sa famille.

 

 

 

James RHANDAL

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