Gabon/Transition : Le syndicaliste N’Goma appelle à la désignation des représentants des travailleurs

LIBREVILLE (Equateur) – Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma a annoncé le 30 août dernier, lors de la prise du pouvoir par les militaires, que les engagements internationaux du Gabon seront respectés. Pour le syndicaliste Jocelyn Louis N’Goma, parmi ces engagements, il y a la convention 144 sur la consultation tripartite qui doit être mise en avant pour la désignation des représentants des travailleurs.

 

Pour le syndicaliste Jocelyn Louis N’Goma, la situation des travailleurs au Gabon a longtemps été caractérisée par une représentation illégitime, avec des leaders autoproclamés, et souvent désignée de manière inappropriée. En effet, explique-t-il, les représentants des travailleurs étaient généralement choisis par copinage et n’avaient pas toujours le profil nécessaire pour défendre les intérêts des travailleurs.

 

Cependant, avec l’avènement de la transition politique, les choses doivent changer. Le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma a clairement indiqué, qu’il respecterait les engagements internationaux du Gabon, notamment en matière de représentation des travailleurs. « La convention 144 sur la consultation tripartite doit être mise en avant pour la désignation des représentants des travailleurs », indique le syndicaliste.

 

Selon lui, cette nouvelle approche est une opportunité pour les travailleurs gabonais, car les représentants désignés sur la base des conventions internationales, sont plus compétents et mieux outillés sur les questions des relations du travail. « Ils peuvent donc mieux défendre les intérêts des travailleurs », souligne-t-il.

 

Pour ce « cacique » du syndicalisme au Gabon, il est temps pour les alliés du régime déchu de sortir du rêve, et de comprendre que l’organisation des fêtes des travailleurs sans les travailleurs à Arambo, est désormais révolue. « Les travailleurs ont besoin de représentants compétents, engagés et outillés pour défendre leurs droits », martèle-t-il tout en déplorant le niveau de conflits entre les leaders syndicaux qui est pour lui, un indicateur clair de leur illégitimité.

 

« En effet, si les leaders syndicaux ont un mandat accordé par les travailleurs, il ne devrait pas y avoir de conflits de leadership, s’ils sont clairement connus. Le niveau de conflits de chefs dans le syndicalisme gabonais est exaspérant. Les travailleurs ont souvent été témoins de querelles de pouvoir entre ces derniers, alimenter par les politiciens. Ce comportement n’est plus acceptable, et montre le manque de légitimité de ces leaders syndicaux », clame-t-il.

 

A l’endroit des leaders syndicaux, Jocelyn Louis N’Goma rappelle, que leur rôle est de représenter les travailleurs et de défendre leurs droits et intérêts. Ils ne doivent pas être motivés par des intérêts personnels ou politiques. Et que les conflits de chefs nuisent aux travailleurs et affaiblissent le mouvement syndical dans son ensemble.

 

Aux travailleurs, il les invite à mettre fin à ces conflits de leadership, notamment en s’impliquant davantage dans le processus électoral pour élire des leaders syndicaux légitimes et représentatifs.

 

Au Comité de Transition pour la Restauration des Institutions (CTRI), Jocelyn Louis N’Goma soutient, que la convention 144 sur la consultation tripartite doit être respectée pour garantir que les travailleurs soient représentés de manière efficace et juste.

 

« Ni les cris de détresse, ni les invectives à peine voilées contre les partisans du coup de liberté (dixit, Général Brice Clotaire Oligui Nguema), n’y changeront rien à la détermination des travailleurs, de prendre enfin leur destin en main », conclut le syndicaliste.

 

 

James RHANDAL

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