Gabon : Plusieurs partis politiques dénoncent la violation de l’Etat de droit par le CTRI

LIBREVILLE (Equateur) – Regroupés au sein de la plateforme politique ‘’Vision 2025’’ dirigée par l’ancien ministre des Mines et président du parti Union pour le Développement et l’Intégration Sociale (UDIS), Hervé Patrick Opiangah, ces formations politiques déplorent la violation par le CTRI des dispositions de la loi 16/2011 du 14 février 2012 relatives aux partis politiques.

 

C’est au cours d’une déclaration, samedi 30 mars dernier, qu’une trentaine de partis politiques regroupés au sein de la plateforme ‘’Vision 2025’’ ont tenu à interpeller l’opinion nationale et internationale sur les agissements du CTRI qui s’apparentent à une violation par les militaires de l’Etat de droit.

 

Dirigée par l’ancien ministre des Mines et président du parti Union pour le Développement et l’Intégration Sociale (UDIS), Hervé Patrick Opiangah, la plateforme ‘’Vision 2025’’ dénonce notamment le décret n°128 bis du 26 mars 2024, portant désignation des participants au Dialogue national inclusif, et qui violerait les dispositions de la loi 16/2011 du 14 février 2012 portant modification de la loi 24/96 du 6 juin 1996, relatives aux partis politiques.

 

« Nous observons, pour le regretter, que les membres choisis dans ce Décret sortent majoritairement du CTRI et de ses affidés. Pire, les membres du gouvernement et des différents cadres ministériels appelés à mettre en application les résolutions issues de ce Dialogue y participent avec voix délibérative », a dénoncé Bonaventure Nzigou Manfoumbi, porte-parole de la plateforme  »Vision 2025 ».

 

De même, ‘’Vision 2025’’ estime, sur la base des manquements observés, que cette Concertation nationale d’avril prochain est déjà biaisée. « Nous présentons également notre étonnement dans la désignation sélective et arbitraire des représentants des partis politiques. Car comment comprendre que certains leaders des partis politiques soient retenus et pas d’autres ? (…) pourquoi deux poids deux mesures ? Devant cette injustice, notre Dialogue devient plutôt exclusif. Le risque est grand dès lors que le Dialogue devient non inclusif et sans souveraineté », a-t-il indiqué.

 

Par le biais de leur déclaration, les partis politiques de ‘’Vision 2025’’ souhaitent aussi interpeller le CTRI sur les conséquences fâcheuses d’un Dialogue national non inclusif et non souverain, notamment nuire à la cohésion nationale, renforcer les inégalités existantes et les tensions sociales.

 

« Lorsque des individus se sentent exclus, ignorés ou manipulés dans un Dialogue, la confiance envers les institutions, les leaders et le processus démocratique, peut diminuer. Cela peut entrainer une perte de légitimité des décisions prises et un accroissement du mécontentement social », a mis en garde le porte-parole de  »Vision 2025 ».

 

Considérant que les intérêts de la nation gabonaise devraient être au-dessus des hommes, la plateforme ‘’Vision 2025’’ se réserve le droit de se retirer du Dialogue national si les incohérences soulignées ne sont pas revues.

 

Précisons que la plateforme  »Vision 2025 » est un regroupement de partis politiques. Elle est dirigée par Hervé Patrick Opiangah, ancien ministre des Mines de la Transition et président de l’Union pour la Démocratie et l’Intégration Sociale (UDIS), qui place son action sous le triptyque « transparence, éthique et inclusion ».

 

 

Levi NGOMA

 

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