Gabon/Pdg : Les démissions de la honte

LIBREVILLE (Equateur) – Le vendredi 9 mai 2025, plusieurs membres éminents du Parti démocratique gabonais (PDG), ancien parti au pouvoir, ont annoncé leur démission de cette formation politique dans la province du Woleu-Ntem, située au nord du Gabon.
Ces départs ont suscité des réactions mitigées, certains les qualifiant de honteux et d’opportunistes. Parmi les démissionnaires figurent des personnalités telles que René Ndemezo’o Obiang, Daniel Ona Ondo, Emmanuel Ondo Metogo, Guy Patrick Obiang Ndong, David Ella Mintsa et Charles Mve Ella, qui ont tous occupé des postes de responsabilité au sein du PDG et au sein des gouvernements du régime Bongo.
Daniel Ona Ondo a justifié cette décision en affirmant qu’il était essentiel de soutenir le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a reçu plus de 90 % des suffrages exprimés. Selon lui, rester lié à une organisation partisane qui impose des directives pourrait entraver leur capacité à accompagner efficacement le nouveau président.
Cependant, cette déclaration a été mal accueillie par de nombreux gabonais, qui estiment que ces figures politiques n’ont pas contribué au développement du pays ni au bien-être de ses citoyens durant les cinquante années de règne du régime Bongo.
Les critiques soulignent que le Grand Nord, une région souffrant de divers problèmes socio-économiques, n’a jamais bénéficié de l’attention de ces leaders lorsqu’ils étaient au pouvoir. Leur bilan est jugé insuffisant, et beaucoup se demandent ce qu’ils peuvent réellement apporter à la cinquième République.
Les démissions sont perçues comme une manœuvre visant à se rapprocher du nouveau pouvoir, plutôt qu’un véritable engagement pour le progrès de leur province et du pays dans son ensemble. Cette situation soulève des interrogations sur la sincérité de leur engagement politique et sur leur volonté de servir les intérêts des gabonais.
James RHANDAL