Les agents des entreprises parapubliques ne percevront pas leur retraite

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LIBREVILLE (Equateur) – D’après le Comité de privatisation, l’Etat gabonais doit 184 milliards de FCFA à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss), au titre des cotisations des salariés, que la majorité des administrations du parapublic n’ont jamais reversées pour assurer la retraite de leurs employés.

 

184 milliards de FCFA, c’est le montant que l’Etat gabonais doit à la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Une somme qui représente les cotisations salariales prélevées par les dirigeants de la majorité des administrations du secteur parapublic, mais qui n’ont jamais été reversées à la Cnss pour garantir la retraite des salariés.

 

D’après le Comité de privatisation, l’Etat gabonais qu’il a sollicité à maintes reprises, n’est pas prêt à débourser un tel montant. Conséquence, aucun agent d’une entreprise du parapublic qui n’est pas à jour de ses cotisations à la Cnss, ne pourra bénéficier de sa retraite, aussi longtemps que l’Etat qui a pris sur lui cette dette, ne l’aura soldé.

 

Une situation difficile pour le travailleur gabonais, qui s’est vu prélever chaque année, et qui malheureusement, ne pourra pas bénéficier du fruit de son travail. Comment fera-t-il pour vivre une fois admis à la retraite par son employeur ? Que peut-il faire alors pour obtenir sa retraite ?

 

Pour le Comité de privatisation, il n’y a rien qu’il puisse faire, si ce n’est qu’attendre que l’Etat solde cette dette. Toute autre action, même en justice, ne pourrait prospérer, car la situation est générale, soutient le Comité de privatisation. Dans ce cas, il faut donc s’attendre à une grogne du personnel admis à la retraite par ces administrations du parapublic, qui se retrouvent aujourd’hui (pour ceux qui sont déjà admis à la retraite) spolier par l’Etat pour qui ils ont travaillé des années durant.

 

Selon un responsable du Comité de privatisation, des pistes de solutions ont été élaborées depuis 2014, et soumises aux plus hautes autorités dont le directeur de cabinet du président de la République, Brice Laccruche Alihanga. Parmi les solutions proposées, il y a la mise en place d’une commission tripartie à laquelle prendra part la Cnss, pour proposer un échéancier de règlement de la dette, afin de permettre aux retraités du parapublic, de toucher leurs allocations de retraite. Malheureusement, ces propositions pourrissent dans les tiroirs.

 

Ainsi, en attendant une réaction du gouvernement sur ce dossier, chaque salarié exerçant dans le secteur parapublic, gagnerait à vérifier chaque fin de mois, que ses cotisations sont bien versées à la Cnss, au risque d’être surpris le jour de la retraite.

 

James RHANDAL

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