Gabon/Risques miniers : Le pays se dote d’un observatoire national pour prévenir et agir
LIBREVILLE (Equateur) – L’Observatoire National des Risques Miniers (ONRM) a été officiellement mis en place ce jeudi 23 octobre, à l’occasion de sa première session ordinaire, tenue dans les locaux du Ministère des Mines et des Ressources géologiques.
En l’absence du ministre empêché, la rencontre a été présidée par le Secrétaire général du Ministère, le Général de Brigade Adolphe Yonghan, agissant en qualité de président de l’Observatoire, conformément aux statuts de cette instance créée par le décret n°0332/PR/MM du 2 août 2024.
Il était entouré des experts issus de plusieurs départements ministériels (Mines, Primature, Environnement, Santé, Intérieur, Planification, Économie et Transports), également membre de l’ONRM.
«Dans un contexte où l’exploitation minière joue un rôle stratégique dans notre économie, le président de la République, Chef de l’État et Chef du gouvernement, a estimé qu’il était impératif de l’encadrer par des dispositifs renforcés de prévention, de suivi et de gestion des risques. Ces risques, qu’ils soient environnementaux, sanitaires, sociaux ou géotechniques, ne doivent plus être considérés comme des externalités inévitables, mais comme des aléas à anticiper, à maîtriser et à intégrer dans nos politiques publiques », a déclaré le Secrétaire général, soulignant la vocation de l’ONRM comme outil d’aide à la décision.
Il a également précisé que l’Observatoire s’appuiera sur une approche interdisciplinaire et sur une exigence de rigueur dans ses productions. « Nous veillerons à ce que l’Observatoire soit indépendant dans ses analyses, rigoureux dans ses méthodes et accessible dans ses publications. », a-t-il dit.
Précisons que la création de ce dispositif traduit l’engagement du Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, à bâtir une industrie minière responsable, respectueuse des droits des populations, soucieuse de l’environnement et contributive à un développement équitable. Elle s’inscrit dans sa vision d’une gouvernance minière moderne, fondée sur la transparence, la redéveloppabilité et la participation citoyenne.
Pour son fonctionnement, l’ONRM est structuré autour d’un Conseil d’observation et d’un Secrétariat technique chargé de la gestion quotidienne. Le Conseil se réunit en session ordinaire deux fois par an, sur convocation de son président. Il peut également se réunir en session extraordinaire, à la demande du président ou des deux tiers au moins de ses membres.
Pour rappel, cette entité publique est chargée de collecter, centraliser et analyser les données relatives aux risques résiduels liés aux anciennes exploitations minières, afin d’informer les autorités, les citoyens, et de contribuer à la prévention et à la gestion de ces risques.
Jaulene LEMBEME
