L’instruction du président de la République sur l’intégration des enseignants grévistes n’est pas respectée

LIBREVILLE (Equateur) – C’est du moins ce que pense Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed, qui dit ne pas comprendre que le ministre d’Etat à l’Education nationale organise un recensement des enseignants, alors que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, a instruit le gouvernement de régulariser la situation administrative et financière des enseignants en attentes d’intégration à la Fonction publique depuis 2014.

 

A l’occasion de la journée nationale de l’enseignant gabonais, qui s’est tenue le samedi 23 mars dernier à Libreville, les enseignants regroupés au sein de la Confédération nationale des syndicats de l’éducation nationale (Conasysed), se sont retrouvés au terrain de basket du quartier Awendjé, dans le 4ème arrondissement de la Commune de Libreville.

 

Une occasion pour le délégué général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo, de s’interroger sur l’opération de recensement des enseignants, lancée lundi 18 mars dernier, par le ministre d’Etat à l’Education nationale, Michel Menga M’Essone, et qui serait d’après lui, une manœuvre pour bloquer l’intégration de ces enseignants. Ce qui constitue aux yeux de Simon Ndong Edzo, une désobéissance du ministre Menga M’Essone aux instructions données par le Chef de l’Etat en février dernier lors du Conseil des ministres.

 

« Le président a donné des instructions lors du dernier Conseil des ministres pour que ces enseignants soient intégrés », aurait déclaré le ministre d’Etat aux syndicats de l’Education nationale. Malheureusement, soutient Simon Ndong Edzo, rien n’a été fait jusqu’à ce jour. Aussi, s’interroge-t-il de savoir : « Est-ce que les instructions du président de la République commencent à ne plus être respectées du fait de son absence prolongée hors du Gabon ? Si telle est la vérité que des instructions ont été données, pourquoi Michel Menga improvise-t-il encore un recensement ? Ne serait-ce pas juste pour bloquer le processus d’intégration de ces enseignants ? ».

 

En effet, selon les explications du délégué général de la Consysed, ce recensement des enseignants ne se justifie pas dans la mesure où, le travail effectué par le directeur central des ressources humaines de l’Education nationale, Mesmin Mouiri, est clair. « Les dossiers physiques de ces enseignants, environ 1637, tous diplômés de nos écoles de l’Eni, Ens et Enset, sont à la Fonction publique et attendent leur transfert au ministère du Budget pour l’attribution des postes budgétaires. Si le président de la République a vraiment donné des instructions, à qui incombe à présent la responsabilité d’intégrer ces enseignants ? Le Premier ministre ou le ministre de l’Education nationale ? », s’est interrogé Simon Ndong Edzo.

 

Aussi, pour contester cette opération, il a lancé un appel à l’endroit de tous les enseignants, à se mobiliser pour une action d’envergure, afin d’exiger au gouvernement la régularisation des situations administratives et financières des enseignants en attentes d’intégration.

 

 

Levi NGOMA

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