Gabon/Cosyga : Philippe Djoula s’oppose à la reprise des cours d’éducation ouvrière que l’Etat gabonais subventionne

LIBREVILLE (Equateur) – Après l’annonce officielle de la reprise des cours d’éducation ouvrière par le présidium du Comité de transition de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga), né de la réconciliation des deux tendances de cette organisation syndicale, Philippe Djoula a dans un dernier acte de désespoir, scellé une seconde fois la salle de formation, dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 août dernier à 3h00, pour empêcher la reprise des cours prévue ce mercredi 2 septembre. Une situation qui a fait réagir le présidium du Comité de transition à travers une déclaration ce samedi 30 août.

 

Depuis le 25 juillet 2020, date qualifiée d’historique dans l’histoire de la Cosyga, par les travailleurs et les médias, l’origine de la perte d’influence de cette grande organisation syndicale semble enfin clairement identifiée. En effet, le samedi 25 juillet 2020, les travailleurs affiliés de la Cosyga, privés de cours d’éducation ouvrière depuis l’arrivée de Philippe Djoula à la tête de l’organisation, au profit de la location de la salle polyvalente réservée a cet effet, ont pris l’initiative de casser les cadenas qui bloquaient l’entrée de la salle, pour imposer la reprise des cours d’éducation ouvrière.

 

 

Il faut noter qu’après avoir cassé les cadenas posés par Philippe Djoula, des nouveaux ont été remplacés et les clés distribuées à l’ensemble des leaders y compris l’équipe de Philippe Djoula. Saisissant cette opportunité, Jocelyn Louis Ngoma 1er secrétaire général adjoint de Philippe Djoula et Wenceslas Mba Nguema, ont profité de cet acte symbolique, pour annoncer solennellement la fin du bicéphalisme et la réconciliation des désormais anciens frère ennemis.

 

 

Il faut rappeler à toutes fins utiles, que c’est grâce à une oreille attentive de Jocelyn Louis Ngoma à la demande de réconciliation de l’équipe de Wenceslas Mba Nguema, qu’une nouvelle page de la Cosyga s’est ouverte, cette fois positivement. En effet, cette demande de réconciliation, qui avait déjà été adressée à Philippe Djoula, n’avait jamais été présentée au bureau national exécutif pour en débattre. Au regard de la tournure prise par les événements, on comprend mieux les motivations de la dissimulation de cette information aux membres du bureau national exécutif de la Cosyga.

 

 

Qu’à cela ne tienne, la nouvelle de la réconciliation a été accueillie par les travailleurs et l’opinion nationale et internationale, avec une joie immense. Opposé à toute forme de réconciliation, Philippe Djoula va donc se retrouver depuis le 25 juillet 2020, définitivement isolé à cause d’une telle posture, aux antipodes de la culture syndicale. Manifestement accablé par la situation, plutôt que de prouver à sa légitimité perdue, il s’illustre dans des actes qui n’honorent pas toute la classe syndicale en général, et en particulier ses quelques derniers soutiens.

 

 

Pour exemple, au lendemain du lancement solennel de la reprise des cours d’éducation ouvrière, le mercredi 26 août 2020, une activité qui a été fortement appréciée par les travailleurs, au regard de l’affluence du nombre des demandes de participation, dans la nuit du mercredi 26 au jeudi 27 août 2020 à 3h00 du matin, des inconnus ont posé des soudures sur les grilles de protection de la salle d’éducation ouvrière et de l’accès à l’étage où sont logés les membres du comité de transition.

 

 

Ayants appris cette information, dans la matinée, les travailleurs vont se rendre sur les lieux, et grande a été leur surprise de voir à l’entrée du bâtiment des individus étranger à la Cosyga, leur interdire l’accès sur les instructions de Philippe Djoula. N’eussent été la maîtrise et la sagesse des leaders du comité de transition, on aurait peut-être assisté à des affrontements. Qu’est-ce qui pourrait bien motiver cet entêtement suicidaire de Philippe Djoula, au point de vouloir prendre en otage l’ensemble des travailleurs affiliés de la Cosyga et empêcher les cours d’éducation ouvrière ?

 

 

Par cet acte, Philippe Djoula dévoile véritablement ses desseins, il montre que son agenda n’a jamais été la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs affiliés à la Cosyga, puisqu’il empêche ces derniers d’avoir accès la salle d’éducation ouvrière. Aussi, face à cet acte de brigandage, le présidium du Comité de transition de la Cosyga, se réserve le droit d’ester en justice Philippe Djoula qui semble confondre la Cosyga à une entreprise privée où il serait le Président directeur général.

 

 

 

Levi NGOMA

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