Gabon/Révision code du travail : Jocelyn Louis Ngoma appelle à un renouveau syndical progressiste

LIBREVILLE (Equateur) – Au terme de la seconde phase des travaux sur la révision du Code du travail, le lundi 7 septembre dernier, le Vice-président de la Plénière, Jocelyn Louis Ngoma, a invité les syndicats et les employeurs, à privilégier dorénavant la discussion plutôt que le bras de fer, qui met en péril leur outil de production.

 

 

Au Gabon, les grèves entrainent très souvent la paralysie de l’outil de production, c’est-à-dire l’entreprise, qui à la fin perd beaucoup d’argent. Hormis la perte d’argent par l’entreprise, ce sont les emplois qui se retrouvent menacer. Une situation qui est consécutive d’après Jocelyn Louis Ngoma, Vice-président de la Plénière des travaux de la révision du Code du travail, aux désaccords des points de vue des travailleurs et des employeurs, mais surtout au refus de discuter pour trouver des solutions qui arrangent les deux parties.

 

 

« J’ai l’habitude de dire, qu’il vaut mieux être prévoyant que d’avoir à gérer des crises. Car lorsqu’on gère des crises, il est question normalement de régler un certain nombre de préjudices qui coûtent de l’argent. Et plusieurs entreprises ont perdu de l’argent, alors qu’il suffisait qu’on engage des discussions avant l’échéance du préavis, pour que nous évitions cette situation », a expliqué M. Ngoma.

 

 

En effet, avant le déclenchement des grèves dans les entreprises publiques ou privées, un préavis est toujours déposé conformément aux dispositions statutaires et réglementaires. Malheureusement, certains employeurs préfèrent attendre le terme du préavis pour réagir. Ce que dénonce Jocelyn Louis Ngoma qui se considère comme un partisan de la prévention des conflits.

 

 

Effectivement, poursuit le Vice-président de la Plénière, les organisations syndicales et le patronat, sont des partenaires sociaux qui opposent des arguments contradictoires soient-ils, pour trouver un compromis. « De la même façon que l’employeur se bat pour son bénéfice, l’employé également se bat pour son salaire. Et l’employeur étant le premier salarié de l’entreprise, il est donc évident qu’il est le premier bénéficiaire de tout ce que négocie les travailleurs », soutient Jocelyn Louis Ngoma.

 

 

Pour le syndicaliste, il est temps que les employeurs et les travailleurs comprennent que c’est dans la pédagogie, dans les rapports conviviaux, qu’on trouve un compromis, mais pas forcément dans la lutte. Il est temps, martèle-t-il, de militer pour un renouveau syndical progressiste, qui consiste à privilégier la discussion « pour trouver des solutions aux problèmes posés ».

 

 

Aussi, encourage-t-il ses camarades syndicalistes à se munir de tous les outils que leur confèrent les lois nationales et supranationales, pour mieux défendre les travailleurs. Au patronat, le Vice-président de la Plénière de la révision du Code du travail, propose de prendre toujours en compte l’avis des organisations syndicales qui sont les plus représentatives des travailleurs.

 

 

Levi NGOMA

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