Drame de Mekambo : Dieudonné Minlama appelle à la mise en œuvre d’une politique environnementale gagnant/gagnant

LIBREVILLE (Equateur) – Le président du Parti politique Ensemble Pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo a proposé aux dirigeants gabonais dans une déclaration, la mise en œuvre urgente d’une politique environnementale gagnant-gagnant face au conflit Hommes/Faune qui a récemment entraîné la mort d’un écogarde.

D’après le président du Parti politique Ensemble Pour la République (EPR), Dieudonné Minlama Mintogo, depuis 2002, le Gabon s’est engagé dans une politique ambitieuse de protection de l’environnement.

Une politique qui s’est traduite par la création de 13 parcs nationaux, soit 11% du territoire du Gabon, et la mise en réserve de plusieurs zones et espaces stratégiques (les réserves, les zones inondables, les forêts à hautes valeurs ajoutées de conservation, les aires protégées …).

Ce réseau poursuit-il, s’est enrichi en 2017 par la création de 20 parcs marins et aquatiques soit 26 % des eaux territoriales du Gabon.

 » En somme, de l’avis des experts, la partie du territoire national réservée à la conservation de l’environnement occupe un peu plus de 20% de la superficie globale du pays : c’est un engament politique, économique et stratégique fort « , soutient l’ancien candidat à la présidentielle de 2016.

Cet engagement précise-t-il, a sérieusement boosté la politique de protection de l’environnement qui permet aujourd’hui au Gabon d’être considéré dans le monde, comme l’un des pays phares dans la protection de la faune, de la flore et des espaces marins.

 » L’invitation adressée au président Ali Bongo Ondimba par son homologue américain Joe Biden à prendre part au Sommet Mondial sur le Climat, aux côtés d’une quarantaine d’autres leaders, suffit à elle seule à prouver le niveau de leadership mondial de notre pays dans ce domaine « , martèle l’homme politique.

Cependant, si le président d’EPR reconnaît les bienfaits de la politique de protection de l’environnement impulsée par le Chef de l’Etat gabonais, il déplore néanmoins la situation dans laquelle se retrouvent les populations de l’arrière pays.

 » Il est clair que les populations, par cette politique, ont vu leur vie quotidienne impactée négativement par la restriction importante dans la jouissance des produits de la faune, de la flore et même de certains produits halieutiques. Le conflit homme-faune s’inscrit dans cette logique « , explique-t-il.

S’appuyant sur les évènements de Mekambo, Dieudonné Minlama Mintogo pense qu’il y a urgence, car ces événements pourraient bien se reproduire si rien n’est fait.

 » (…) Mekambo nous interpelle tous. Au- delà des intrigues, des explications, des guerres de tranchées ou intestines ; au-delà de la douleur , de la colère et des frustrations , nous devons tous considérer MEKAMBO comme un avertissement sérieux, mieux comme un rappel à l’ordre ou encore comme un nouveau départ « , a-t-il insisté.

Pour le président Minlama Mintogo, les espaces et aires protégées du Gabon constituent pour les populations des mines d’or, des puits de pétrole…. d’aujourd’hui et de demain .

 » C’est sur cet angle que nos politiques environnementales doivent désormais s’orienter ! C’est dans cette optique que j’appelle la communauté internationale à apporter un soutien fort à la hauteur des engagements et des efforts consentis par le Gabon dans la protection de l’environnement et de la biodiversité au bénéfice de l’Humanité en général et l’humain en particulier « , a-t-il proposé.

Par ailleurs, il invite le président de la République Ali Bongo Ondimba à prendre le leadership pour l’établissement d’une « coopération internationale environnementale » gagnant-gagnant entre les pays pollueurs, les pays protecteurs de l’environnement et les bailleurs de fonds internationaux .

 » A mes yeux, seul cet équilibre peut à moyen, court et long terme sauver l’Humanité de la dégradation de la planète. Nos populations et nos Etats ne peuvent pas continuer à payer seuls le lourd tribut de la Conservation et de la Privation de nos ressources « , soutient-il.

De même, au niveau national, le président d’Ensemble Pour la République demande à l’Exécutif gabonais de mettre en place une task-force, chargée d’évaluer la politique environnementale du pays et de proposer des améliorations.

 » Ce, en tenant compte de notre leadership mondial, de l’urgence de diversifier notre économie et de préserver l’intérêt des communautés impactées « , souhaite-t-il.

Toujours dans le cadre des propositions, Dieudonné Minlama Mintogo réitère sa proposition ; présentée lors de la campagne des élections présidentielles de 2016, notamment de créer en urgence, un Fonds nature.

 » Ce Fonds sera approvisionné par une taxe sur le bois et d’autres produits forestiers, ainsi que par les bailleurs de fonds internationaux, avec pour missions principales : Indemniser les victimes des destructions des cultures et de leurs espaces de vie par les animaux ; Financer les activités alternatives moins exposées à la destruction des animaux « , a-t-il renchéri.

Avant de clore son propos, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 a déploré le niveau d’engagement du Gabon dans la conservation de l’environnement, de la biodiversité et par conséquent, la sauvegarde de l’Humanité, qui reste encore très largement supérieur aux retombées économiques et sociales engrangées par l’État et par les populations gabonaises.

Levi NGOMA

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