Gabon/Etude Finactu : « Ce qu’on veut cacher, c’est qu’en réalité la retraite complémentaire est obligatoire », Joël Ondo Ella

LIBREVILLE (Equateur) – C’est en sa qualité d’administrateur représentant les travailleurs, que Joël Ondo Ella a dénoncé l’étude du Cabinet Finactu, lors du Conseil d’Administrateur de la Caisse des pensions et de prestation familiale (CPPF), ce jeudi 24 mars. Face à ce qu’il qualifie de forfaiture vis-à-vis des agents publics en activité, le syndicaliste appelle l’ensemble des travailleurs à rejeter cette étude qui diminuera substantiellement leurs salaires.

 

Tout a été mis en œuvre ce jeudi  24 mars au Conseil d’Administration de la Caisse des pensions et de prestation familiale (CPPF), pour empêcher Joël Ondo Ella, l’un des membres du Conseil, de s’adresser à la presse conviée à couvrir cette réunion. La communication de la CPPF a clairement mis en garde les journalistes, de ne pas interviewer le syndicaliste au risque de ne pas recevoir le cachet qui leur a été réservé pour la couverture médiatique.

 

Une attitude grossière, qui a laissé penser que la CPPF avait quelque chose à cacher. Mais de quoi s’agit-il ? D’après Joël Ondo Ella, on souhaitait l’empêcher de révéler deux choses importantes aux travailleurs. Dans un premier temps, que le Conseil d’Administration de la CPPF a validé l’étude du Cabinet Finactu, alors qu’elle n’est pas compétente.

 

« Le Conseil d’Administration n’a aucune compétence pour valider une étude. Il doit prendre acte des propositions qui ont été soumises à son attention. Aujourd’hui, si on nous demande de valider l’étude, sans que la convention 144 de l’OIT n’a été respectée, cela signifie qu’il y a du tripatouillage », a-t-il dénoncé.

 

Ensuite, poursuit-il, la retraite complémentaire qui est présentée comme facultative, est en réalité obligatoire. Elle va être imposée aux travailleurs sans autre forme de procédure. Une crainte confirmée par un responsable de la CPPF, qui estime, que les travailleurs devraient accepter sans rechigner, dans la mesure où elle va leur garantir une retraite confortable.

 

Mais pour le président de la Confédération syndicale des agents de l’administration publique, parapublique et privée (Cosynap), il est hors de question, que les travailleurs paient pour les erreurs du gouvernement. En effet, c’est un secret de polichinelle, que l’Etat gabonais doit près de 200 milliards de FCFA à la CPPF. Et que les cotisations des agents publics versés au Trésor public, sont utilisées par le gouvernement.

 

C’est pourquoi, pour une énième fois, Joël Ondo Ella appelle tous les agents publics en activité à dire non à l’étude du Cabinet Finactu, qui d’après lui, vise à précariser encore plus l’agent public.

 

 

James RHANDAL

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