Gabon/Fête du travail : La Coalition des syndicats de la CNSS exige la préservation des acquis sociaux des travailleurs

LIBREVILLE (Equateur) – Le Gabon à l’instar de la communauté internationale, commémore ce dimanche 1er mai la traditionnelle fête du travail. Une occasion pour la Coalition des syndicats de la CNSS, d’exiger à la Direction générale le respect des acquis sociaux qui sont bafoués depuis quelque temps. Lecture.

 

Chers travailleurs,

 

Aujourd’hui 1er Mai 2022, les travailleurs gabonais, à l’instar des différents acteurs du monde entier, célèbrent le travail. Je saisis cet instant solennel pour joindre ma voix à celle de tous les travailleurs, pour souhaiter aux travailleurs gabonais vivant au Gabon et partout dans le monde, une bonne fête de travail.

 

Je voudrais par ailleurs, en cette circonstances particulière, comme il est de coutume chaque année d’offrir un brin  de muguet à ses proches, offrir à chacune et à chacun de vous, un brin de muguet symbolisant ma passion pour le travail et ma résilience, mon admiration pour votre courage, et ma ferme conviction que c’est seulement dans la persévérance de la lutte syndicale permanente, que nous arracheront à la Direction générale, la nécessaire amélioration de nos conditions de vie et de travail, au service de la reconstruction de notre entreprise en déliquescence.

 

Chers travailleurs,

 

Ce 1er Mai 2022 est aussi l’occasion, d’avoir une déférente pensée pour ces milliers de travailleurs, qui au lendemain de la crise sanitaire mondiale, se sont retrouvés forcés pour les uns au chômage, pour les autres à la retraite, victimes de licenciements abusifs dans différents domaines d’activités.

 

Ces pères et mères de familles dont la précarité souvent causée par la mauvaise gouvernance, et qui broient du noir sans aucune assistance sociale, méritent en ce jour de notre part, compassion et réflexions approfondies, afin qu’ils recouvrent un jour, leurs droits et leur dignité. En effet, aucun d’entre nous encore en activité, n’est à l’abri dans ce monde tumultueux.

 

A ceux des travailleurs de la CNSS, qui ont encore le rêve de bénéficier de l’enviable statut de CNSSien, dans un environnement où l’emploi se fait si rare, la situation n’est point reluisante. L’année 2022, reste marquée par la rupture du dialogue social, du fait de la sourde oreille de la Direction générale, quant à l’expression des salariés, qui ne réclament que le respect de leurs droits durement acquis, et de meilleures conditions de vie et de travail.

 

Face à ces revendications légitimes, les travailleurs n’ont eu droit qu’à du mépris et du dilatoire, pendant que celles dont l’urgence ne convainc que les heureux bénéficiaires, ont suscité une attention particulière de l’employeur, qui leur ont trouvé des réponses en mode accéléré. C’est notamment le cas des Car plans, des prêts exceptionnels, des promotions fantaisistes, et j’en passe.

 

Chers travailleurs,

 

Rappelons qu’à l’occasion de sa prise de fonction, le Directeur général avait fait de nombreuses promesses pour ramener la sérénité dans l’entreprise, à travers un ensemble de réformes. Non seulement ces promesses n’ont pas été tenues, mais il a surtout œuvré à l’accélération de la précarité des travailleurs.

 

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur la gestion cavalière du paiement des salaires, qui sont désormais payés dans l’irrespect total des dispositions réglementaires, et selon la bonne volonté des banques prêteuses. Une situation qu’avait d’ailleurs confirmée lui-même le Directeur général face à la presse, lors d’un mouvement d’humeur des retraités de la CNSS.

 

Ce phénomène, a un impact considérable direct sur la fraude sociale, considérant que, nonobstant les agents indélicats, ceux qui par défaut de salaire se retrouvent en détresse, détournent les ressources destinées au paiement des prestations techniques. De même, nous avons perdu le bénéfice de notre flotte d’assurance automobile, simplement parce que l’employeur ne reversait plus les retenues à la source, des agents chez l’assureur.

 

Considérant cet ensemble d’indicateurs alarmants, tout travailleur du secteur privé et parapublic en général, et particulièrement de la CNSS, devrait être interpellé, pour comprendre que l’avenir s’assombrit, et en tirer les conséquences. En effet, comme disait Sun Tzu « lorsque le coup de tonnerre éclate, il est trop tard pour se boucher les oreilles ».

 

Chers camarades,

 

En ce 1er Mai 2022, je voudrais exhorter la Direction générale, à enfin donner corps aux promesses faites aux travailleurs, et à satisfaire sans délai aux principaux points cruciaux des revendications des travailleurs, notamment le respect strict des clauses du contrat de travail, le paiement des avances conventionnelles, dans le respect des usages légaux, l’égalité et la justice sociale.

 

Chers travailleurs,

 

Je voudrais vous réitérer et vous marque ma solidarité, et celle de la Coalition des syndicats de la CNSS, de toutes les initiatives que vous mènerez à travers votre mobilisation, pour faire aboutir nos différentes revendications, allant dans le sens de l’amélioration de nos conditions de vie et de travail, pour une meilleure CNSS, au service des usagers.

 

Chers travailleurs,

 

Seules la résilience et la persévérance de notre combat syndical permanent, nous permettront d’arracher de haute lutte, des acquis sociaux à l’image de nos prédécesseurs, qui ont initié ce difficile et noble combat syndical. Que ce 1er Mai 2022, constitue également une opportunité pour les plus hautes autorités, de donner des réponses adéquates, viables et pérennes, à nos revendications, sommes toutes légitimes.

 

Vive les travailleurs CNSSiens, Vive l’unité syndicale de la CNSS, et bonne fête à tous les travailleurs.

 

 

Jocelyn Louis N’GOMA, Porte-parole de la Coalition des syndicats de la CNSS.

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